Crise énergétique : les cours du pétrole baissent

Le baril de brent se situe en ce moment autour de 85 dollars alors qu'il était à plus de 100 dollars il y a quelques mois. Cette baisse des cours du pétrole tombe bien, elle évite une remontée trop importante des prix alors même que le gouvernement a réduit sa ristourne sur le litre de carburant, de 30 à 10 centimes. On a l’habitude de dire qu’un dollar de moins sur le baril se traduit en général par un centime de moins à la pompe.  

L’exécutif peut donc un peu respirer car ça va aussi freiner l’inflation globale : dans la hausse des prix, ceux de l’énergie pèsent lourd. En plus, on achète le pétrole en dollar et comme le dollar en ce moment est légèrement au-dessus de l’euro, ça pèse. Cette chute du cours tient à la Chine, embourbée dans le Covid, dans les confinements, L’activité tourne au ralenti, quand elle n’est pas à l’arrêt. Il n’y a qu’à voir dans les usines Foxconn qui fabriquent les produits Apple, c’est inédit, les employés se mobilisent contre la rigueur sanitaire et les conditions de travail. Or, la Chine est le premier importateur de pétrole au monde.    

La crainte d’une récession

On s’attend sur un fort ralentissement de la croissance l’an prochain. Ce qui entraîne, de fait, une chute de la demande de pétrole et donc des prix. Souvenez-vous au début du confinement en mars 2020, quand l’économie mondiale était à l’arrêt, le baril était passé sous les 30 dollars. On n’en est pas là, mais une tendance à la baisse pourrait se dessiner. Il faut juste voir comment les marchés vont se positionner. Les pays producteurs aussi, surtout avec l’arrivée de l’embargo européen sur le pétrole russe en décembre prochain. L’Opep pourrait fermer un peu les vannes pour réduire l’offre mondiale de pétrole. Ce qui ferait alors remonter un peu les cours. Tout ça reste très volatile.