À Minneapolis, George Floyd travaillait comme agent de sécurité dans un bar de la ville. Mais ses amis le connaissaient aussi comme rappeur, sous le nom de Big Floyd. On l'entend notamment sur un morceau de son ami DJ Screw, Sittin' on top of the world.Installé dans le Minnesota depuis 2014, George Floyd était orginaire de Houston, au Texas, où il appartenait à l'un des groupes de rappers les plus célèbres et les plus appréciés de la ville, la Screwed Up Click, également à l'origine d'un label, Screwed Up Records, et même d'un style de musique, le son "chopped and screwed" qui consiste à ralentir des chansons connues, pour en faire des instrumentaux, sur lesquels des rappers posent leur voix.Le rap dénonce les violences policières et racialesAinsi, la mort de Big Floyd a touché de plein fouet la communauté musicale de Minneapolis, florissante depuis longtemps, et très mélangée, avant même les débuts d'un certain Prince, au début des années 80. De nombreux artistes locaux ont réagi à cette affaire, surtout beaucoup de membres de la communauté hip hop, et pour cause : les violences policières et raciales sont des sujets phares dans le rap, depuis ses origines.Ice Cube par exemple, l'un des très grands auteurs du rap gangsta, qui s'est exprimé ces jours-ci, racontait déjà cette même histoire avec le groupe NWA. Notamment sur le morceau Niggaz 4 life, sorti le 28 mai 1991 : 29 ans presque jour pour jour avant la mort de George Floyd.