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Les relations du régime iranien avec la Chine, la Russie et l'Irak

Dans le club des correspondants, franceinfo passe les frontières pour voir ce qui se passe ailleurs dans le monde.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le vice-Premier ministre chinois Hu Chunhua et le  premier vice-président iranien Mohammad Mokhber à Téhéran, en Iran, le 13 décembre 2022. (SHA DATI / XINHUA)

Le Club des correspondants aujourd’hui s’intéresse aux relations de l’Iran avec la Russie, la Chine et l'Irak alors que le régime iranien célèbre samedi 11 février l’anniversaire de la révolution islamique de 1979. État paria sous sanctions internationales, l’Iran peut compter sur plusieurs pays amis pour continuer de se financer.

Des relations commerciales au beau fixe avec la Chine

Pékin est le premier partenaire économique de Téhéran depuis plus de 15 ans et les deux pays ont développé leurs relations économiques et commerciales malgré les sanctions américaines.
Sans parler d’une lune de miel les relations entre Pékin et Téhéran se sont considérablement améliorées depuis l’arrivée au pouvoir du nouveau président Ebrahim Raïssi. Dans le domaine économique, au-delà des routes de la soie, il y a l’industrie et les hydrocarbures. De même, l'Iran a augmenté ses exportations pétrolières vers la Chine en dépit des sanctions américaines. Pékin est le premier partenaire économique de Téhéran depuis déjà une quinzaine d’années. 

Une forte coopération militaire avec la Russie

Depuis le mois de février et les multiples vagues de sanctions qui ont touché la Russie, Moscou et Téhéran opèrent un rapprochement notable. On le sait, la Russie et l’Iran coopèrent en Syrie dans la lutte contre Daech et dans le maintien au pouvoir de Bachar el-Assad. Les Iraniens ont livré des drones à la Russie et ce partenariat s’intensifie. Une usine de construction de drones devrait bientôt ouvrir en Russie et en contrepartie Moscou s’est engagé à livrer des avions de combat à Téhéran. En janvier, lors d’un entretien téléphonique, Vladimir Poutine et Ebrahim Raïssi se sont dits en faveur d’une matérialisation cohérente des projets mutuellement avantageux dans les secteurs de l’énergie, des transports et de la logistique.

Une alliance politique pro-Iran au pouvoir en Irak

Des milliards de dollars transitent chaque année de l’Irak vers l’Iran. Il faut dire que l’Irak est contrôlé par une alliance politique pro-Iran qui a la main mise sur la majorité des banques commerciales et des ministères. Les gouvernements irakiens successifs ont collaboré avec l’Iran pour l’aider à contourner les sanctions américaines. Les points de passage entre l’Iran et l’Irak sont aussi notoirement connus pour être des lieux de contrebande avec l’aide des autorités frontalières et des négociants en devises. Et puis, il y a l’argent qui disparaît des caisses et est transféré à l’étranger. On parle de plus 150 milliards de dollars de revenus du pétrole depuis 2003 ou de 2,5 milliards de dollars de recettes fiscales évaporés fin 2022.

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