La semaine de travail de quatre jours fait débat en Allemagne et en Espagne
En Allemagne, le puissant syndicat de la métallurgie et de l’industrie automobile IG Metall a relancé le débat sur la semaine de quatre jours. Le ministre du Travail soutient la revendication du syndicat, au grand dam du patronat. La direction d'IG Metall se dit inquiète des conséquences sur le marché du travail de la transition écologique. Le développement des voitures électriques, technologiquement beaucoup plus simples que les véhicules à moteur à combustion, pourrait se traduire par des dizaines de milliers de suppressions d’emplois, selon certaines estimations. En parallèle, les sondages sont unanimes : les Allemands, surtout les jeunes, veulent travailler moins. Quelque 81% des salariés se disent favorables à la semaine de quatre jours, sans perte de salaire.
Le gouvernement espagnol a de son côté proposé aux entreprises des aides pouvant aller jusqu'à 150 000 euros pour la mise en place de la semaine de quatre jours, en échange d'un engagement sur deux ans et d'une garantie qu'un nombre minimum de salariés soit concernés dans l'entreprise. Quelque 41 sociétés seulement ont déposé un dossier. Et pour répondre aux demandes de subventions, le gouvernement n’a dû débloquer que 2,8 millions d'euros sur un total de presque 10 millions qu’il était prêt à débourser. Au total, 503 salariés espagnols bénéficient de ce projet pilote de réduction du temps de travail sans perte de salaire.
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