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Industrie du textile : l’évolution des conditions de travail en Chine et en Thaïlande

Tous les jours, le club des correspondants décrit comment un même fait d'actualité s'illustre dans deux pays.
Article rédigé par franceinfo, Sébastien Berriot - Carol Isoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 6 min
Une employée travaillant dans une usine textile à Binzhou, dans la province orientale du Shandong en Chine. (STR / AFP)

L'accident du Rana Plaza, il y a 10 ans, a forcé les marques internationales du secteur du textile et les usines locales à accepter la création d'une structure indépendante d'inspection des usines du Bangladesh. Plus de 1130 personnes étaient mortes suite à l'effondrement d'un bâtiment de huit étages, construit en partie illégalement. La mise en place de ce système de contrôle des bâtiments semble efficace et a permis d'améliorer la sécurité dans le pays. Selon le président de la fédération bangladaise des travailleurs du textile, il n'y a eu aucun accident majeur dans ce secteur depuis 10 ans.

>>> "La sécurité s'est améliorée, pas les conditions salariales" : dix ans après, le drame du Rana Plaza au Bangladesh a-t-il fait évoluer la "fast fashion" ? 

L'exportateur de textile le plus important au monde reste néanmoins la Chine. L'écomnomie du pays s'est développée et modernisée, ce qui n'est pas sans conséquences sur le secteur de la confection. Beaucoup de Chinois ne veulent plus travailler dans les usines de vêtements. Les conditions de travail y sont toujours précaires. Ils vont donc tenter leur chance dans d'autres secteurs, alors que l’industrie du textile en Chine continue de délocaliser ses usines, vers d’autre pays. Au Vietnam comme au Cambodge, il y a moins de difficultés pour recruter et le coût de la main d’œuvre pose moins de problèmes.    

L'alternative de la Thaïlande

Dans le secteur du textile, certaines marques soucieuses de leur image préfèrent depuis longtemps déjà la Thaïlande au Bangladesh. Les conditions en Thaïlande sont sans doute parmi les meilleures de la région, sans être pour autant idylliques. Le salaire minium est à huit euros par jour, les représentants syndicaux sont souvent intimidés et les ouvrières immigrées, notamment birmanes, qui sont arrivées nombreuses depuis le coup d’État dans leur pays, y sont largement discrimininées, sous-payées voire harcelées. 

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