Présidentielle 2027 : Édouard Philippe se prépare en souhaitant "prendre le pouls du pays"
L'ancien Premier ministre commence, mardi 13 février, trois jours "d'immersion" en Sarthe et en Mayenne avec au programme, la santé, l'industrie et l'agriculture. Il s'agit d'un nouveau format de déplacement pour "prendre le temps et s'imprégner" davantage raconte l'un de ses proches. "Il veut voir la France telle qu'elle est, humer et prendre le pouls du pays".
Ce n'est qu'un début puisque "les choses vont aller de plus en plus vite", assure un parlementaire Horizons de premier plan. Des déplacements, une réunion des cadres du parti à Besançon en avril, puis un congrès en décembre sont à l'agenda. Édouard Philippe prévoit à ce moment-là, d'après l'un de ses proches à franceinfo de "délivrer un message et les contours d'un projet politique qui va plus loin dans le temps". On sera alors après les élections européennes et à presque deux ans de la présidentielle.
Édouard Philippe travaille à son projet, "il construit une écurie et un corpus", d'après une ministre. Sa base reste Horizons avec son parti de maire et des élus locaux. Continuer de l'installer lui permet de "se rassurer" croit savoir un autre membre de l'exécutif. Les idées, le maire du Havre les puisent dans des notes que lui produisent des experts, des élus, des fonctionnaires et tout un réseau de 25 groupes de travail sur les thèmes qu'un président se doit de connaître sur le bout des doigts.
Sur un fil d'équilibriste par rapport à la majorité
Vis-à-vis de la majorité, il trace son chemin en évitant de perdre des plumes. Un coup fidèle, puis un coup critique, comme lorsqu'il qualifie de "surprenante", la composition du dernier gouvernement, dans la Tribune Dimanche. "Il ne doit pas apparaître comme le successeur" d'Emmanuel Macron, "mais pas non plus se couper du socle de sa majorité", résume un cadre d'Horizons. En coulisses, il évite pour l'instant les balles perdues, mais il faut tenir la distance qui le sépare de 2027. Il faudra aussi se démarquer des nouveaux, d'un "Gabriel Attal", qui d'après une figure de la macronie peut "ringardiser tout le monde".
Édouard Philippe se prépare aussi à "une surexposition dont il a fait son anti-marque de fabrique", d'après l'un de ses interlocuteurs, mais pas trop non plus. Autour de lui, on pense au contraire que les Français "vont demander un retour à quelque chose de plus classique", avec moins de tweets et de tiktoks comme le fait Marine Le Pen. C'est également pour installer le duel avec le RN qu'il entame des déplacements dans cette France des sous-préfectures.
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