Pour sauver les élections municipales, le gouvernement accélère sur la réforme du statut de l’élu local

Selon les informations de franceinfo, pas question donc d’attendre la fin des travaux parlementaires pour trouver des candidats aux 35 000 écharpes qui seront disponibles en 2026. Un projet de loi est en train d'être finalisé.
Article rédigé par Victoria Koussa
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un buste de Marianne portant l'écharpe de maire (photo d'illustration). (MYCHELE DANIAU / AFP)

Les prochaines élections municipales auront lieu en 2026 et face à la crise des vocations des maires, le gouvernement a décidé d’accélérer pour finaliser la réforme du statut de l'élu local. Plus question d'attendre le résultat du travail parlementaire, du texte déjà voté au sénat, et de celui déposé à l'Assemblée, jugés "imparfaits" au sein de l'exécutif. Selon les informations de franceinfo, un projet de loi, un texte du gouvernement donc, est en train d'être peaufiné. Il regroupe "les points forts" des deux textes parlementaires. Atterrissage à l'automne si tout est validé, c'était une promesse d’Emmanuel Macron.

Si on a beaucoup parlé des violences contre les maires, Saint-Brevin, la Haÿ-les Roses... le malaise est bien profond. En plus des démissions, beaucoup d’élus ne rempileront pas en 2026. La fonction n'attire plus. Il y a 35 000 mairies à remplir et pas autant de candidats à en croire une enquête que mène en ce moment le ministère des collectivités territoriales.

Le maire, pas forcément le mieux payé à la mairie

L’indemnité est déjà un sujet. Quand on dirige une commune de moins de mille habitants, on touche 800 euros net, pour une ville de 10 000 habitants, c'est 1 200 euros. L'idée est de revaloriser et à certains endroits, de tenter d'aligner ce que touche le maire avec le plus haut salaire de la commune. Dans les villes moyennes, c'est souvent le directeur général des services, très diplômé, qui touche le plus, d'où le malaise.

Mais il n'y a pas que ça. Le plus important pour le député communiste Sébastien Jumel, qui a co-écrit l'un des textes qui cheminent au Parlement, est de renforcer leur "pouvoir d'agir", pour qu'ils puissent avoir leur mot à dire quand on ferme une école, par exemple, ou encore leur permettre de mieux concilier leurs fonctions avec leur vie familiale.

Il y a aussi les formations. Il faut savoir qu'une fois élus, les maires sont propulsés à la tête d'une commune et apprennent sur le tas. Au sein de l'exécutif, on imagine un kit de formations de deux jours dès le lendemain de leur élection, deux jours en préfecture pour apprendre la gestion des finances publiques, par exemple, ou tout ce qui touche à la police municipale.

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