Pour Marine Le Pen, le mois de janvier sera le mois du quitte ou double
La candidate du Rassemblement national poursuit sa pré-campagne en vue de l'élection présidentielle de 2022 et si elle ne dégringole plus dans les sondages, ses proches au RN assure que le mois de janvier sera décisif.
Marine Le Pen continue sa pré campagne. À l’heure actuelle dans les sondages, la chute de la candidate du Rassemblement national semble un peu stoppée mais au RN, beaucoup l’assurent : janvier sera le mois du quitte ou double.
C’est à ce moment-là que les choses sérieuses commencent vraiment, dès les premiers jours de l’année et les premiers vrais évènements de campagne : d’abord une convention présidentielle, sorte de grand raout de lancement officiel de campagne, grand-messe avec beaucoup de drapeaux de militants et si possible d’entrain. Idéalement hors de Paris, dit-on dans l’équipe de campagne.
Dans la foulée, ce sera le début aussi des meetings, a priori sur le modèle de ceux de la campagne des européennes, avec des salles moyennes, dans des villes moyennes, qui se remplissent facilement et sans coût exorbitant. Ce n’est pas un détail : l’équipe en charge est partie en quête de halles, salles polyvalentes et autres Zénith. Voilà pour la forme.
Personne ne peut dire au RN si elle sera alors sortie de la zone de danger
Ce que personne n’est capable de dire au RN aujourd’hui, c’est à quoi va ressembler ce début d’année sur le fond, à savoir : est-ce que Marine Le Pen sera sortie ou pas de la zone de danger dans laquelle se trouve aujourd’hui ? L’objectif est d’être dans la meilleure position au moment de la nouvelle année : c’est là qu’intervient le principal risque à l’heure actuelle pour Marine Le Pen, Eric Zemmour. Va-t-il se tasser, va-t-il au contraire creuser l’écart ? Un membre de l’équipe de campagne de la candidate annonce la couleur : "Si fin décembre début janvier, nous ne sommes pas quatre points devant Zemmour, il va falloir qu’on réagisse."
Soit la marge d’erreur des sondages et la différence nécessaire avec le futur candidat pour apparaître comme le vote utile. C’est d’autant plus important et Marine Le Pen sait que c’est à ce moment-là que les classes populaires commenceront à s’intéresser à la présidentielle et elle compte beaucoup sur cet électorat. D’ici là donc, on l’assure, finis les têtes à queue stratégiques : la candidate va dérouler ses fondamentaux au moins jusqu’à la fin de l’année, c’est-à-dire le diptyque sécurité/immigration et pouvoir d’achat. Avec l’espoir dans le camp Le Pen que janvier, le mois des tournants, ne se transforme en mois des tourments.
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