Paris 2024 : casse-tête en vue à l'Assemblée et au Sénat en cas de session extraordinaire

Le risque de siéger jusqu'aux Jeux olympiques commence à donner des sueurs froides aux parlementaires.
Article rédigé par Victoria Koussa
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3 min
L'Assemblée nationale (photo d'illustration). (JULIEN DE ROSA / AFP)

Une session extraordinaire, c'est du rab de débats. Le gouvernement peut décider de repousser les vacances parlementaires en rajoutant des derniers textes à examiner plus ou moins importants, avec la possibilité d'utiliser un 49.3 supplémentaire. En situation de majorité relative l'été dernier, les parlementaires avaient terminé le 23 juillet au lieu de fin juin.

Mais cette année, la donne n'est pas la même, parce que fin juillet, on sera aux portes des jeux olympiques qui débutent le 26. Et l'Assemblée nationale se trouve en plein milieu du dispositif. Imaginez la foule dans le centre de Paris, au bord des quais de Seine ! "On est encadré par les terrains de sport, la Concorde, les Invalides. On va avoir un problème d'accessibilité", s'inquiète un pilier du palais Bourbon. Selon nos informations, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun Pivet et le patron du Sénat Gérard Larcher plaident pour une fin de session le 14 juillet au plus tard.

Des vacances repoussées au 19 juillet ?

Sinon, à en croire cette même source, ce sera compliqué pour tout le monde. Pour le personnel des deux chambres, 4 000 personnes rien qu'à l'Assemblée, mais aussi pour les parlementaires dont la circonscription n'est pas à Paris. Et il y en a énormément. Beaucoup de trains sont déjà complets sur la période, sans compter les possibles grèves à la SNCF, et les stations de métro fermées aux alentours. De plus, voter en "tt", en télétravail, n'est pas possible.

Restera-t-il vraiment des textes à faire passer ? Il n’y aura pas de projet de loi de finances rectificatives, Emmanuel Macron l'écarte, mais il y en aura plusieurs sur la table : la fin de vie, l'agriculture, la simplification des entreprises, le logement social... Niveau agenda, du côté de l'exécutif, "rien n'est complètement acté", assure un conseiller, avec possibilité de pousser jusqu'au 19 juillet, soit une petite semaine avant le début des Jeux. Un député de la majorité espère lever le pied plus tôt. "Mieux vaut", dit-il, "s'occuper des gens, le pays sera en fête" et laisser "le président se faire plaisir, aller distribuer des médailles" avant la rentrée politique qui se tournera déjà vers la fin de son mandat.

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