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Le gouvernement a sérieusement pensé à révoquer Patrick Balkany

L'exécutif a demandé au secrétariat général du gouvernement d'étudier la possibilité de démettre de ses fonctions le maire de Levallois-Perret, condamné pour fraude fiscale et blanchiment.

Article rédigé par franceinfo, Simon Le Baron
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Patrick et Isabelle Balkany, au tribunal de Paris, le 13 septembre 2019. (THOMAS SAMSON / AFP)

"La question s'est posée, évidemment !" C'est une ministre qui fait cette confidence à franceinfo. L'exécutif a donc demandé au secrétariat général du gouvernement d'étudier une possible révocation de Patrick Balkany, maire de Levallois-Perret, condamné deux fois depuis la rentrée, à 4 ans de prison ferme pour fraude fiscale, à 5 ans pour blanchiment, ainsi qu'à des peines d'inéligibilité.
 
Le Conseil des ministres peut en effet révoquer un maire par décret, mais c’est rarissime. Seulement six l'ont été sous la Ve République. Dans le cas Balkany, les conseillers juridiques du gouvernement "nous ont recommandé d'utiliser cette procédure avec prudence", avoue en privé la ministre. Parce que les faits qui lui sont reprochés n'ont pas été commis dans le cadre de son mandat, Patrick Balkany ayant été relaxé des accusations de corruption.

Pour l'instant, le maire de Levallois reste en prison, mais il pourrait bien être candidat à sa succession en mars 2020, grâce à l'appel qui suspend ses condamnations et à un éventuel pourvoi en cassation. L'intéressé laisse planer le doute sur ses intentions, mais dans son parti on est convaincu qu'il sera réélu haut la main, lui ou son épouse Isabelle, elle aussi condamnée et qui assure l'intérim à la mairie. "S'ils veulent y aller", dit à franceinfo un sénateur Les Républicains, "on ne fera rien pour les en empêcher".

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