Le brief politique. Réforme du Code du travail et première grosse bataille parlementaire en vue
L'actualité politique du lundi 10 juillet qu'il ne faut pas manquer.
La réforme controversée du Code de travail par ordonnances arrive à l'Assemblée
Les députés commencent lundi 10 juillet à débattre du projet de loi qui permettra de modifier le Code du travail par ordonnances. Pas moins de 232 amendements, déposés principalement par les oppositions, vont être examinés et un vote devrait avoir lieu le 17 juillet. Malgré l'opposition farouche des communistes, des insoumis, de quelques socialistes et des frontistes, ce projet va bénéficier du soutien d'une très large majorité.
Sauf qu'il est porté par une ministre en difficulté. En raison de l'information judiciaire ouverte pour soupçons de favoritisme concernant un déplacement du ministre Emmanuel Macron en 2016 à Las Vegas, Muriel Penicaud "n'est plus en situation de mener la réforme du Code du travail", a même dit le député de La France insoumise de Seine-Saint-Denis, Alexis Corbière. "Je suis très sereine. Je sais que je n'ai rien à me reprocher sur ce sujet et je suis très confiante", s'est défendue Muriel Penicaud dimanche matin sur Europe 1. Quel sera le degré de mobilisation des syndicats sur ce dossier sensible du Code du travail ? C'est la question. Ils organisent mercredi une première journée d'action.
Les murs devraient trembler mardi chez Les Républicains
Il y a de l'orage chez Les Républicains et de l'exclusion dans l'air. Les élus qui ont rejoint le gouvernement ou décidé d'être constructifs avec ce dernier ont reçu un courrier avant un bureau politique de mardi. Thierry Solère, initiateur du groupe des Constructifs LR-UDI à l'Assemblée, tempête et tempère. "On a reçu un courrier les uns les autres de Bernard Accoyer sur le thème : 'On va étudier votre exclusion', raconte-t-il. "Tous les cinq ans, ça arrive. Moi c'était face à Claude Guéant il y a 60 mois. Ce n'est pas très sérieux de gérer comme ça les formations politiques", estime le député LR de Boulogne-Billancourt.
Si certains sont favorables à l'exclusion, à l'instar d'Eric Ciotti, d'autres, comme Christian Estrosi, s'y opposent farouchement. "C'est aux militants à juger. Ce n'est pas à quelques membres d'un bureau politique qui n'est plus représentatif de la réalité de ce qu'est notre mouvement politique de décider de l'exclusion d'un tel ou d'un tel", a réagi le maire de Nice sur BFMTV.
Également concerné par cette procédure d'exclusion, le Premier ministre Edouard Philippe, qui était samedi à Paris devant 3 000 "marcheurs" réunis à La Villette pour une convention du mouvement qui revendique maintenant plus de 370 000 adhérents. "Vous voilà les marcheurs ! Ceux qui ont réussi ce que l'on disait impossible. Chapeau ! " a-t-il lancé.
La note du brief pour un "chapeau" justement, bien digéré
C'est le tout premier du quinquennat et c'est le Premier ministre qui a du le manger après avoir annoncé dans son discours de politique général à l'Assemblée que l'exoneration de la taxe d'habitation pour 80 % des ménages, promise pendant la campagne, ne se fera pas avant la toute fin du quinquennat. Le président de la République, Emmanuel Macron, qui sera à Lausanne lundi pour défendre la candidature aux JO de Paris, a tranché hier après-midi et décidé de sa mise en oeuvre dès l'année prochaine. C'est ce qu'on appelle donc manger son chapeau. Ça vaut bien un 14 sur 20.
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