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Le brief politique. Le Premier ministre Édouard Philippe soutient le Républicain Thierry Solère

La campagne des législatives, les Républicains divisés, un document du gouvernement qui devient une bombe et la mauvaise blague d'Emmanuel Macron qui ne passe pas aux Comores, tout ce qu'il faut retenir de l'actualité politique de lundi avec Julie-Marie Leconte.

Article rédigé par Julie Marie-Leconte, franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Le Premier ministre Édouard Philippe (au centre) en visite à Boulogne-Billancourt pour soutenir Thierry Solère, candidat les Républicains (à gauche). (JACQUES DEMARTHON / AFP)

Édouard Philippe soutient Thierry Solère

Quand le Premier ministre En Marche ! soutient un candidat étiqueté Les Républicains : c'est l'image du lundi 5 juin, et ça se passe à Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine. Édouard Philippe est venu aux côtés de Thierry Solère, qui fut un temps porte-parole de François Fillon, avant de s'en désolidariser. Thierry Solère est surtout à l'origine d'un appel d'élus de droite à "répondre à la main tendue" par le président de la République. Il s'est engagé, s'il est élu, à voter la confiance au gouvernement.

Bientôt une scission du groupe les Républicains à l'Assemblée ?

Thierry Solere n'exclut pas cette possibilité."Nous sommes maudits jusqu'à la 13e génération" dirait même en privé, selon des indiscrétions de la presse, François Baroin, pourtant chargé de mener la bataille des législatives à droite. Le sénateur-maire de Troyes poursuit quand même sa campagne. Il était, lundi, de passage dans le Doubs, à Besançon, pour soutenir les candidats LR locaux.

Une question et beaucoup de tensions

Jusqu'où Emmanuel Macron ira t-il dans sa réforme du Code du travail ? Le Parisien s'est procuré un document daté du 12 mai qui détaille les ordonnances. Un brouillon qui s'est rapidement transformé en bombe : Jean-Luc Mélenchon est immédiatement monté au créneau. Le leader de la France Insoumise, candidat à Marseille, demande au président et à son Premier ministre de préciser leurs intentions. "Respectez notre démocratie, faites connaitre le plan et les objectifs de vos ordonnances !", leur demande Jean-Luc Mélenchon.

Benoit Hamon, candidat malheureux du PS à la présidentielle, et qui se représente dans les Yvelines, dénonce lui "une grande braderie des droits des salariés". Pour Caroline de Haas, candidate à Paris, le gouvernement prépare "un big bang social". "C'est la mort du contrat de travail", avertit le porte parole du parti communiste, Olivier Dartigolles. Enfin, Nathalie Arthaud, de Lutte Ouvrière, qui se présente en Seine-Saint-Denis estime qu'"Emmanuel Macron veut casser toute possibilité de revendication collective".

La note du brief

0/20 pour Emmanuel Macron. C’est en effet la note que pourrait lui décerner le ministre des Affaires étrangères des Comores, qui exige des excuses après ce que même l'Élysée a qualifié de "mauvaise blague". Cela s'est passé dans le Morbihan, en petit comité, et devant une seule caméra, le chef de l'État plaisante sur les kwassa-kwassa, ces petites embarcations qui font passer des migrants entre les Comores et Mayotte : "Le kwassa-kwassa pêche peu, il amène du Comorien", s'est amusé le président.

Qu'on dise "amener du Comorien" comme on dirait "rapporter du poisson", cela n'a pas du tout fait rire Mohamed Bacar Dossar, le ministre des Affaires étrangères des Comores. Il juge la plaisanterie choquante et méprisante. L'ambassadeur de France a été convoqué.

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