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La "souveraineté économique" pour réconcilier les deux droites ?

Tiraillés entre l'aile libérale et l'aile étatiste, Les Républicains veulent croire à une possible convergence entre les deux.

Article rédigé par franceinfo - Neïla Latrous
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Eric Woerth et Guillaume Peltier le 13 février 2017 à l'Assemblée nationale. Illustration. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Les Républicains s’écharpent entre tenants d’une ligne libérale incarnée par Eric Woerth et défenseurs d’une ligne plus étatiste : le numéro 2 du parti, Guillaume Peltier, qui veut une hausse du SMIC, ou le secrétaire général, Aurélien Pradié, qui propose un revenu minimal pour les jeunes.

Comment réconcilier les deux ? Via un débat organisé ce mardi sur la souveraineté économique. "Là-dessus, on arrive à tous se retrouver, se félicite un cadre du parti. C’est une manière de rapprocher les positions." À condition de s'accorder sur une définition qui convienne à tous !

Olivier Marleix, vice-président des Républicains, propose un mantra : "moins d’Etat dans le quotidien, plus d’Etat stratège". Soit plus de liberté en interne, avec un allègement des charges et des normes - en allégeant notamment la fiscalité sur les transmissions d'entreprises - et plus de protection en extérieur, aux frontières de la France et de l’Europe, "pour éviter les délocalisations." Une troisième voie, d’après Olivier Marleix, entre "la ligne de repli" ou "le localisme" de Marine Le Pen, et un Emmanuel Macron "chantre de la mondialisation". Lui voit en priorité quatre domaines stratégiques dans laquelle la France doit pleinement exercer sa souveraineté : la défense, l’alimentation, la santé, l’énergie.

Reconquérir la droite pro-entreprise

"Le sujet de la présidentielle est là, explicite un dirigeant de LR, dans notre capacité à poser des marqueurs différenciants" – sur le régalien, mais aussi sur l’économique. "Il faut reconquérir la droite pro-entreprise partie chez Macron."

Le même assure que des patrons font passer des messages, en privé, sur leur déception sur la politique économique menée depuis 2017 : "Il y a une vraie attente d’un discours de droite."

Autour d'Emmanuel Macron, on reconnaît que le danger est là : dans ces 4 à 5 points que l'actuel président a récupérés depuis 2017 au sein de l’électorat de François Fillon. "Ces points comptent double", explique un macroniste de la première heure. Parce que c’est là que se joue la qualification au second tour.

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