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Grand débat national : le Premier ministre attendu au tournant par des députés marcheurs

Un groupe de députés marcheurs s’inquiète de l’influence des ministres de droite sur les décisions qui seront prises à l’issue du grand débat. Ils vont demander ce lundi soir des comptes au Premier ministre.

Article rédigé par franceinfo, Anne-Laure Dagnet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Edouard Philippe le 8 avril 2019 au côté du secrétaire d'Etat Sébastien Lecornu (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

Grosse journée en perspective pour Edouard Philippe. Après la présentation du bilan du grand débat national ce midi, le Premier ministre sera devant les responsables du parti pour un bureau exécutif de LREM à 18h30. Et puis il sera devant les députés de la majorité à partir de 20h15 pour une réunion de groupe exceptionnelle où certains l’attendent au tournant.

"On va sortir du bois", préviennent plusieurs marcheurs qui représentent l’aile "sociale" du groupe majoritaire. Ce qui ne passe pas, pour eux, ce sont les ballons d’essai lancés par certains ministres sur l’âge de départ à la retraite. Hier dans le JDD, Gérald Darmanin a dit que l’une des pistes envisagée est d’aller au-delà de 62 ans. "Ça fait deux semaines qu’ils relancent ce sujet, se plaint l’un de ces députés, s’ils vont au bout et qu’ils repoussent l’âge de départ à la retraite, le groupe va exploser, parce qu’on a pas été élus sur ce programme". Ces élus du pôle social trouvent aussi que les ministres venus de la droite sont trop frileux sur la fiscalité, eux ne seraient pas contre le retour de l’ISF. Quand Edouard Philippe a dit devant des Français au cours d’un débat dans l'Essonne "le grand soir fiscal, je ne sais pas faire…" Voilà ce que cela inspire à un député influent de la majorité : "Eh bien si tu ne sais pas faire, tu fais autre chose !"

La phrase du jour est signée Olivier Faure

Le patron du PS a défendu ses choix dans l'émission politique du dimanche sur France Inter. L’alliance avec Raphaël Glucksmann comme tête de liste ne convainc pas forcément ses amis socialistes. "Oui c'est trop le bordel à gauche, mais en même temps il y a des gens qui font l'effort de le réduire ce bordel, qui font l'effort de se rassembler avec des gens qui ne leur ressemblent pas forcément. Et bien ça pour moi c'est la meilleure façon de faire de la politique".

La note du jour

Celle qu’on n’a pas venu venir à droite : Marie-Claire Carrère-Gée est candidate à Paris pour les prochaines municipales. Ancienne secrétaire générale adjointe de Jacques Chirac à l’Elysée, cette élue du 14e arrondissement est la troisième postulante à sortir du bois chez les Républicains, après le maire du 6e arrondissement Jean-Pierre Lecoq et la maire du 7e, star de la compétition Rachida Dati. Et il y en aura d’autres, Laurent Wauquiez leur a demandé de se mettre d’accord et de lui présenter une seul nom pour pouvoir investir une tête de liste LR à Paris.

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