Élections européennes : les écologistes lancent "la vague verte", une grande opération de mobilisation

Une délégation écologiste se rend vendredi au Salon de l’agriculture. En parallèle, le parti écologiste lance une grande opération de mobilisation pour les européennes.
Article rédigé par Aurélie Herbemont
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Une affiche de la tête de liste Les Écologistes pour les élections européennes, Marie Toussaint, lors d'un metting à Paris, le 2 décembre 2023. (OLIVIER CORSAN / MAXPPP)

À 100 jours du scrutin européen, les écologistes lancent une grande mobilisation de trois jours, nom de code de l'opération : "la vague verte". Une vague verte qui passera par la Porte de Versailles. La cheffe du parti, Marine Tondelier, la candidate, Marie Toussaint et une dizaine d'élus vont au Salon de l'agriculture, vendredi 1er mars. "Il y aura nécessairement du débat", dit-on chez les écolos, "et le débat, c'est bien !".

Ensuite, ce sera aux militants de prendre le relais avec plus de 280 actions en France : des apéros-débats aux opérations coups de poing dans des supermarchés contre les marges des distributeurs. Les militants placarderont aussi des affiches de la candidate Marie Toussaint avec trois mots-clés : justice, paix, écologie. Ses troupes vont également se lancer dans du porte-à-porte à la conquête d’électeurs potentiels et distribuer des tracts. Il y en aura deux différents. Un tract sur l’agriculture pour défendre le programme, en faveur notamment d’une nouvelle politique agricole commune. L’autre tract proposera de sortir de "la civilisation des toxiques", en clair des pesticides et autres polluants éternels.

Conjurer la malédiction des "années en 4"

Les écologistes marquent le coup pour lancer la bataille du 9 juin, alors que la liste de Marie Toussaint est autour de 8% dans les sondages. "La dynamique n'est pas avec nous, admet une parlementaire, Marie Toussaint n'a pas encore trouvé le point d'accroche pour émerger, mais on monte toujours en fin de campagne !". L'heure est à la méthode Coué chez les écologistes, qui espèrent conjurer la malédiction. La malédiction des années en 4 : 2004 : 7,4% aux élections européennes, 2014 : 8,9%. Quand les années en 9 font franchir la barre des 10% aux écologistes : troisièmes en 2009 à 16%, rebelote en 2019, Yannick Jadot hisse les verts sur le podium avec 13,5% des voix.

À l'échelle du continent, les écologistes ne sont globalement pas en grande forme. Selon les projections d'Europe Elects, qui compile les sondages tous pays confondus, c’est le groupe vert qui risque de perdre le plus de sièges au Parlement européen. Avec le risque de passer sous la barre des 50 élus, contre 72 aujourd’hui. Marie Toussaint sait qu'il "va falloir se battre". Son analyse, c'est que "quand l'économie va bien, que la société est apaisée, tout le monde est écolo", mais selon elle "l'écologie a le vent de face" depuis le covid et l'attaque de Vladimir Poutine contre l'Ukraine.

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