Pouvoir d'achat : l’inflation se calme pour de bon
Petit rappel traditionnel : un recul de l’inflation ne veut pas dire baisse des prix mais ralentissement de leur hausse. Concrètement : quand on dit que l’inflation se calme, c’est que les prix continuent d’augmenter mais moins vite. Qu’en est-il dans les faits ? L’Insee confirme, mercredi 15 mai, sa première estimation selon laquelle en avril, sur un an, les prix en France ont augmenté de 2,2%, soit un léger ralentissement par rapport aux 2,3% constatés en mars.
Une différence de 0,1% en moins n’est pas énorme mais c’est significatif. D’abord parce que le ralentissement se poursuit mois après mois. Ensuite, et surtout, ce repli modeste mais général de l’inflation résulte du ralentissement des prix de l’énergie et de ceux de l’alimentation, les deux postes principaux qui touchent le pouvoir d’achat des ménages. En mars, l’inflation de l’alimentaire était de +1,7% ; en avril, nous sommes descendus à +1,2%. Seule ombre au tableau, cette dynamique générale est relativisée par la hausse de 3% du prix des services sur la même période.
Objectif des autorités monétaires
L’autre nouvelle, c’est que nous nous rapprochons de plus en plus de la cible d’inflation fixée par la Banque centrale européenne. Cet objectif est une inflation autour de 2%. Nous y sommes presque et c’est l’autre facteur encourageant. L’inflation, quand elle est maîtrisée, n’est pas une maladie honteuse, au contraire. Un taux normal d’inflation permet aux entreprises de maintenir un niveau de prix acceptable pour leur production et continuer à assurer les salaires, contrairement à une déflation (baisse durable du niveau général des prix), qui dévalorise la production d’une entreprise et réduit donc les marges de manœuvre salariales.
L’amélioration enregistrée ces derniers mois sur l’indice des prix n’écarte pas la nécessaire réflexion sur l’évolution de la rémunération des salariés, mais le ralentissement de la hausse des prix qui s’installe est un facteur notable, positif, dans notre quotidien.
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