Marre du télétravail ? Pas de chance, ça va durer !
À quand l’assouplissement du télétravail, toujours fortement recommandé par le gouvernement… Dans son interview à la presse régionale, Emmanuel Macron a tranché, ça ne sera pas avant le 9 juin, autrement dit, il va falloir s’y habituer.
Trois semaines, c’est le temps qui va s’écouler entre la réouverture des terrasses de restaurants, des commerces et des lieux de culture prévue le mercredi 19 mai, et cet assouplissement du protocole actuel en matière de télétravail. Il stipule que cela reste la règle pour l’ensemble des activités permettant le travail à distance, avec toutefois la possibilité pour les télétravailleurs à 100% de revenir en présentiel un jour par semaine s’ils le souhaitent. Emmanuel Macron ne donne pas beaucoup plus de détails sur cette échéance du 9 juin, si ce n’est que cet assouplissement se fera, dit-il : “en lien avec les partenaires sociaux au niveau des entreprises.”
Cela a de quoi surprendre puisqu’en début de semaine, Elisabeth Borne, ministre du Travail, nous disait encore que cet assouplissement du télétravail serait “concomitant” avec la réouverture des terrasses – on parlait alors de la mi-mai – et qu’il était envisageable que revenir travailler en présentiel un jour par semaine ne soit plus une exception mais un droit. Aujourd’hui, on est loin du compte. Le gouvernement n’est apparemment pas pressé de lâcher trop vite la bride, lui qui ne cesse d’affirmer que les espaces de travail sont des lieux privilégiés de contamination au Covid.
Les salariés en ont marre de toutes ces consignes
Les Français qui commencent à s’impatienter risquent de se lasser, d’autant que cette crise sanitaire pèse sur leur moral. D’après une enquête de l’institut Kantar pour la CDFT publiée par Le Monde, les salariés sont fatigués par toutes les contraintes liées à l’épidémie. Une majorité d’entre eux estiment que leur état psychologique, et celui de leurs collègues, s’est détérioré en un an. Bref, ils en ont marre ! Alors c’est vrai, les Français sont loin d’être hermétiques au télétravail – 43% des actifs le pratiquaient encore à des degrés divers début avril – signe qu’ils s’y mettent volontiers, mais à condition que cela ne dure pas trop longtemps.
On a beaucoup parlé de la difficulté de travailler seul, sur sa table de cuisine, dans un appartement exigu, en devant parfois s’occuper de ses enfants. Pouvoir revenir au bureau, même un jour par semaine, est pour certains un besoin vital, une parenthèse indispensable. Et tant pis si cela passe par un retour dans les embouteillages et les transports en commun bondés.
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