Le brief éco. Recrutements et CDI : les feux sont au vert en France
Les perspectives d’embauche par les entreprises françaises jusqu’à la mi-2020 sont positives, voire très encourageantes. C’est ce qui ressort du dernier baromètre annuel du groupe de travail temporaire et de services Adecco.
Vendredi 8 novembre, l’Insee confirmait la bonne tenue des créations d’emplois : 54 000 sur le seul troisième trimestre, grâce au secteur privé. Les perspectives d’Adecco permettent de transformer l’essai. Selon le baromètre annuel que vient de publier le spécialiste de l'intérim, d’ici la fin du premier semestre 2020, 3 700 000 recrutements sont prévus en France, en hausse de 3,5% par rapport à ce qui était envisagé initialement. Précisions importantes : nous parlons ici de perspectives de recrutements et non d’embauches déjà réalisées. C’est l’estimation du nombre d’embauches prévues par les entreprises, à distinguer des créations nettes d’emplois enregistrées à posteriori.
Chaque année, le baromètre Adecco agrège les chiffres de l’Insee, de l’Urssaf et de Pôle emploi. Indication importante de la dernière édition : la part des CDI (contrat à durée indéterminée) progresse de deux points et atteint 40% des prévisions de recrutement jusqu’à mi-2020. La part des CDD (contrats à durée déterminées, précaires) représente à peine 30% des prévisions de recrutement, en baisse d’un point.
Tous les secteurs ne sont logés à la même enseigne
Le secteur le plus demandeur d’emplois est le commerce. La construction arrive en deuxième position devant l’informatique et le juridique. Sont à la traîne l’hébergement-restauration, les arts et spectacle puis la banque et les assurances, chez qui les recrutements sont annoncés en baisse. Ces deux branches d’activité sont en pleine restructuration.
Les secteurs qui cherchent à recruter, comme le bâtiment, sont sous tension car ils ne trouvent pas la main d’œuvre bien formée suffisante. C’est une vieille rengaine qui est désormais bien réelle. Sans renforcement de la formation professionnelle et de l’apprentissage dans notre système, nous n’en avons pas fini avec les lourds débats sur les quotas d’immigration économique. Celle-ci pourrait apparaître de plus en plus comme une solution pour permettre aux entreprises de ne pas casser la dynamique positive dans laquelle elles sont en train de s’installer.
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