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Le brief éco. Le Qatar veut consommer moins de viande et plus d’énergies renouvelables

Boycotté par ses voisins, notamment l’Arabie saoudite qui l'accuse de financer le terrorisme international, le Qatar lance un plan de développement sur cinq ans. Le pays veut renforcer son autonomie économique.

Article rédigé par franceinfo - Edité par Mariam El Kurdi
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Le Qatar est visé par un blocus imposé par ses voisins, depuis le 5 juin 2017. (MAXPPP)

Doha annonce un plan quinquennal 2018-2022 pour renforcer son autosuffisance. Le Qatar est boycotté par ses voisins. Les Émirats arabes unis, l'Arabie saoudite, Bahreïn et l'Egypte ont imposé un blocus au Qatar depuis le 5 juin 2017. Le pays tente depuis de le contourner et de renforcer son indépendance, notamment en matière de production agricole.

Le gouvernement du Qatar veut rationaliser la consommation d’énergie, encourager le développement des renouvelables, diminuer la consommation de viande ainsi que valoriser la pêche et l’agriculture. À ce jour, les terres arables ne représentent que 6% de la superficie du pays. 

Boycott difficile à supporter 

Pour l’émirat, le blocus représente des milliards de dollars d’échanges commerciaux en moins, des produits de consommation courante bloqués à la frontière saoudienne. Des investissements rendus beaucoup plus difficiles, notamment ceux prévus pour les infrastructures de la Coupe du monde de football 2022.Tout cela, à un moment où le pays – comme ses voisins du Golfe – essaie de sortir de la crise du secteur pétrolier. 

Situation budgétaire compliquée 

Ce petit pays du Golfe s’est affirmé sur la scène internationale grâce à son immense fortune tirée de l’exploitation du pétrole, mais surtout du gaz naturel liquéfié dont il est le premier exportateur mondial. Il dispose aujourd’hui d’un revenu annuel par habitant les plus élevés au monde. Sa croissance est attendue à 3% en 2018.

C'est un État providence. 70% de sa population est composée de fonctionnaires qu’il faut payer. Les 2,2 millions de citoyens qatariens se sont habitués à bénéficier de nombreux avantages, comme les services de santé, les prestations sociales, l’accès facile au crédit, l’enseignement. La dette publique, qui était de 30% de la richesse produite par l’émirat il y a quatre ans, devrait frôler les 60% cette année. 

Force de l’investissement dans le monde 

La principale force de frappe du Qatar est son fonds souverain, le "Qatar Investment Autorithy", doté de 320 milliards de dollars (258 milliards d'euros). Il détient 10% de l’Empire State Bulding de New–York, 17% du capital de Volkswagen. Ces dernières années, il a investi près de 50 milliards d’euros au Royaume-Uni pour mettre la main notamment sur les magasins de luxe Harrods de Londres. Sans parler des hôtels de luxe parisiens, du PSG, des magasins du Printemps. Le fonds qatarien est aussi le premier actionnaire du groupe Lagardère. L'épaisse carapace cache quelques fragilités internes.

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