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Le brief éco. L'activité repart en France mais le manque de main-d’œuvre se confirme

Selon une enquête que publie le ministère du Travail, le chômage partiel est en recul depuis près d’un an mais les entreprises manque de recrues.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
La baisse du chômage partiel a été générale mais a concerné en priorité le commerce. Photo d'illustration. (ALEXANDRE MARCHI / MAXPPP)

Malgré les tensions liées au variant Delta, l’activité a connu une embellie en juin. L'Insee l’a confirmé vendredi 30 juillet en annonçant une hausse de la consommation des ménages de 0,3% le mois dernier. Quant au PIB (richesse produite par notre économie), il a progressé de 0,9% au deuxième trimestre. C'est mieux que prévu et on se rapproche du niveau d'avant-crise.

En ce qui concerne l'emploi, dans le secteur privé qui est le véritable thermomètre de l’activité en la matière, environ 1,3 million de salariés étaient en chômage partiel le mois dernier (7% des effectifs du secteur privé), soit le niveau le plus bas depuis septembre 2020.

Tous secteurs concernés

Au mois de juin, la baisse du chômage partiel a été générale mais a concerné en priorité le commerce (-67%), et l’hébergement-restauration (-40%). Tous secteurs confondus, près de 80% des salariés français travaillaient le mois dernier dans une entreprise dont l’activité n’a pas changé ou a repris malgré la crise. Cette étude porte sur les entreprises de dix salariés et plus, elle ne concerne donc pas uniquement les grands groupes du CAC40 et intègre les PME, PMI et ETI, les entreprises de taille intermédiaire.

Employabilité

Ce verre à moitié plein ne doit pas cacher quelques problèmes soulevés par le ministère du Travail. Le point noir se situe au niveau de la disponibilité de la main d’œuvre, les entreprises manquent de personnel. La Dares (service statistique du ministère du Travail) confirme ce grand paradoxe à l’heure du chômage de masse en France. Hôtels, cafés-restaurants notamment sont en manque. Beaucoup de personnes qui occupaient des petits boulots sont parties pendant la crise et ne sont pas revenus, découragés, ont changé d’activité ou de région. Cela touche 10% des anciens effectifs. Et indépendamment des petits boulots, les secteurs qui cherchent à recruter aujourd’hui ne trouvent pas les candidats formés aux postes disponibles. Cela soulève une nouvelle fois la question de l'efficacité des systèmes de formation en France.

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