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Le brief éco. General Electric supprime 12 000 emplois dans le monde. Et en France ?

General Electric va supprimer 12 000 postes dans le monde. La France doit être épargnée. A moins que...

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Site General Electric à Grenoble (Isère). (JEAN-PIERRE CLATOT / AFP)

General Electric va supprimer 20% des effectifs de sa branche énergie, ce qui représente 12 000 postes dans le monde. Normalement, la France ne devrait pas être concernée, mais les doutes persistent

La France serait épargnée en vertu de l’engagement pris par General Electric, lors du rachat de la branche énergie d’Alstom en 2015 pour près de 10 milliards d'euros. Engagement de créer 1 000 emplois nets dans l’hexagone d’ici à fin 2018.
Pour l’heure, le compte n’y est pas et les syndicats sont inquiets. Ils affirment que 4 500 postes, au moins, seraient concernés en Europe, peut-être ailleurs qu'au Royaume-Uni, en Allemagne et en Suisse, pour l'instant premiers concernés.

Engagements jusqu’en 2018, et après ?

C’est le vrai sujet d’inquiétude : GE a beau dire que la France n’est pas touchée pour l’instant. Quid pour 2019 et après ? Et puis c’est sans compter avec la perspective du plan social qui menace le site de Grenoble (345 postes sur 800 sont dans la balance). Tout cela fait beaucoup. D’autant que Jeff Himmelt, l’ancien patron de GE, qui avait conclu le rachat d’Alstom en France, n’est plus là, et son successeur a récemment critiqué sa stratégie jusqu’à dire qu’Alstom était un  "Boulet". Vraiment rien de rassurant.

Difficultés du secteur

Encore moins rassurant quand on regarde la situation du secteur dans son ensemble. Les marchés de l’énergie traditionnelle ralentissent, notamment gaz et charbon. De plus en plus de centrales thermiques ferment et les énergies renouvelables concurrentes se développent. General Electric n’a anticipé, ni la chute des prix de l’électricité de gros, ni l’effondrement des commandes de turbines dont il fabrique les principaux composants. Conséquence : bénéfices en chute de 10% au troisième trimestre et dividendes reversés aux actionnaires divisés par deux (une première depuis la crise financière). Depuis le début de l’année, la capitalisation boursière du groupe a fondu de 100 milliards d'euros. Aujourd’hui, le groupe est obligé de réduire la voilure et de faire des économies : près d'un milliard d'euros sur la seule année 2018.
Le groupe allemand Siemens, concurrent de GE, a lui aussi, récemment, annoncé la suppression de près de 7 000 postes dont 3 000 en Allemagne. Mais en ce qui concerne General Electric, pas besoin d’être grand clerc pour estimer que le dossier risque de redevenir rapidement un sujet très chaud pour le gouvernement français. Bercy suit l’affaire de très près.

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