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Dangereuse inflation du prix du contrôle technique automobile

Le prix du contrôle technique des voitures a augmenté de 12,5% depuis un an. Ce chiffre ressort de l’enquête d’un site spécialisé et permet de faire le point un an tout juste après la réforme du dispositif 

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les prix du contrôle technique vont augmenter. (STÉPHANIE BERLU / RADIO FRANCE)

En un an, le prix du contrôle technique des voitures a augmenté de 12,5%. Le sujet est sensible car c’est l’un des points qui avait déclenché la colère des "gilets jaunes" en novembre. Un an déjà : 20 mai 2018. C’est à cette date qu’était entrée en vigueur la réforme du contrôle technique, obligatoire tous les deux ans pour les véhicules âgés de plus de quatre ans. Des contrôles devenus plus précis avec 134 points contre 120 précédemment. Cela pour se mettre aux normes européennes. Selon le site spécialisé Simplauto – qui a passé au peigne fin 3 600 prestataires sur 6 300 que compte la France –,  depuis mai 2018, le tarif moyen d’un contrôle technique est passé de 69 à plus de 77 euros.

Fortes disparités   

Tous les Français ne sont pas logés à la même enseigne. Le contrôle le moins cher est à 46 euros dans l’Est de la France, le plus cher à 110 euros en Savoie, pour les mêmes prestations. En moyenne, il faut compter 67 euros le contrôle technique en Moselle ou 92 euros en Corse. Sans parler de la concurrence locale qui peut faire varier les prix de manière très importante au sein même des villes. C’est le cas notamment dans les grandes agglomérations.

Risques de nouvelles tensions

Pour tenter de sortir de la crise des "gilets jaunes", le Premier ministre, Edouard Philippe, avait suspendu pour six mois le durcissement du contrôle technique prévu pour le 1er janvier 2019.  Six mois à compter du 1er janvier nous amène au 1er juillet. Arrive alors un problème de timing. Matignon est pris en étau : d’un côté, les automobilistes qui vont partir en vacances et déjà confrontés à la hausse des tarifs des carburants. De l’autre, les professionnels d’accord pour durcir les normes, mais contraintes, disent-ils, d’embaucher et trouver de nouvelles compétences. Pour certains, cela permet de justifier un relèvement des prix qui n’ont pas bougé depuis 10 ans. Pour l’instant, Matignon ne dit mot sur ce qu’il compte faire pour éviter un nouveau mouvement de contestation des automobilistes, qu’ils aient ou non un gilet jaune sur leur tableau de bord à l’approche de la grande transhumance estivale.    

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