Le brief éco. Ce n’est pas la fête dans la grande distribution
Les enseignes dévoilent leur résultats, cette semaine, dans une ambiance morose pour la grande distribution.
C’est la semaine des résultats dans la grande distribution. Mercredi 18 octobre, après la fermeture de la Bourse, on connaîtra le chiffre d’affaires de Carrefour pour le troisième trimestre, après celui de Casino mardi. Et l’ambiance n’est pas au beau fixe
C’est la bataille des chiffres et leur interprétation. Avant Carrefour, Casino a dévoilé ses résultats, mardi : son enseigne Monoprix et son site de vente en ligne Cdiscount tirent l'activité avec un chiffre d’affaires en légère hausse au troisième trimestre 2017. C'est moins bon que ce qui était prévu par les analystes, mais quand même en ligne sur les objectifs annuels. Une rhétorique qui cache, si ce n‘est un malaise, au moins le signe d’une activité qui pourrait être meilleure. Dans l'ensemble, la progression du chiffre d’affaires de la grande distribution n’a même pas atteint 0,5% depuis 2014.
E-commerce et "drive" peinent à se rentabiliser
Si le pouvoir d’achat a pu peser ces dernières années, le fait qu’il remonte légèrement plaiderait plutôt avantageusement pour la consommation, qui plus est dans les grandes surfaces où les prix sont modérés. La faille est ailleurs.
Dans le e-commerce d’abord : pratiquement toutes les enseignes ont aujourd’hui leurs services de commande et de livraisons à domicile. Mais est-ce que ce service est correctement développé et compétitif ? Pas sûr.
Quant au "drive" (on commande sur le site internet d’un grand distributeur et on récupérer sa marchandise), le système à la mode du système n’a pas atteint la rentabilité espérée.
Amazon en embuscade
Les acteurs du e-commerce (ceux qui vendent uniquement sur internet) ont également un impact. Amazon, par exemple, fait des ravages avec une offre plus importante que dans les supermarchés du coin et une livraison ultra rapide. Amazon cherche à racheter un distributeur en France pour renforcer sa logistique. Système U été approché par le distributeur en ligne américain.
Les grandes surfaces doivent se réinventer. Fini le triptyque "parking-rayons-caisses", (le métro-boulot-dodo des supermarchés). Les centres commerciaux doivent réenchanter la clientèle. Sur le fond, cela a une vertu : relancer le débat sur la place et le dynamisme de la distribution dans centres villes.
Le gouvernement prépare un plan pour freiner le développement des hypermarchés à la périphérie des villes et offrir des avantages fiscaux pour faire revenir les commerces dans le cœur des communes. On devrait en reparler assez rapidement.
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