Le brief éco. Boeing 737 MAX : un espoir de redécollage pour janvier 2020 ?
Le 737 MAX est impliqué dans deux catastrophes aériennes qui ont fait 346 morts en l’espace de quelques mois, et il est interdit de vol. Sa remise en service est cruciale pour le constructeur.
La compagnie aérienne American Airlines repousse à janvier 2020 la date d’un hypothétique retour en service du Boeing 737 MAX, dont la flotte mondiale est clouée au sol depuis la mi-mars. Ce modèle d’avion est impliqué dans deux catastrophes aériennes qui ont fait 346 morts en l’espace de quelques mois.
Est-ce que la situation est en train de se débloquer pour Boeing ? Rien n’est moins sûr. Ce qu’il faut noter ici c’est que c’est une compagnie cliente de Boeing qui communique et non le constructeur lui-même. Pour l'instant Boeing parle d’octobre pour voir ses avions éventuellement de nouveau autorisés à voler par les autorités américaines et internationales. Mais entre octobre et janvier, cela laisse de la marge et l’annonce d’American Airlines montre que le calendrier pourrait être de nouveau reporté.
Le temps file à grande vitesse pour l’avionneur américain qui a annoncé pour le deuxième trimestre la plus grosse perte en un siècle d’existence. Une perte nette proche de trois milliards d’euros et un chiffre d’affaires en baisse de 35 à 40%. La dégringolade est dûe à la charge exceptionnelle que le groupe a intégré dans ses comptes pour faire face aux déboires de son appareil vedette (5,5 milliards d’euros de charges). Et la facture pourrait s’alourdir au cours des prochains mois, car ni les probables indemnisations des familles des victimes, ni les possibles amendes des autorités américaines, ne sont intégrés à ce bilan.
Impact direct sur l’emploi
Le B737 MAX est produit dans le Nord-Ouest des États-Unis, sur un site qui emploie 12 000 personnes. Le groupe a annoncé qu’il pourrait cesser temporairement de produire ce modèle en cas d’immobilisation prolongée. Au printemps, l’avionneur avait déjà réduit les cadences de production de 50 à 40 appareils par mois.
Dirigeants de Boeing et politiques attendent avec impatience et une vraie angoisse que toute la lumière soit faite sur le système anti décrochage permettant de stabiliser l’appareil et qui a été mis en cause dans les deux catastrophes.
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