Le brief éco. Banques : vers une hausse modérée des frais en 2020

L’exercice est traditionnel. Chaque année, à l’automne, les banquiers communiquent à leurs clients le programme des réjouissances pour l’année suivante. Certains établissements s’y sont mis. D’après les premiers éléments à notre disposition, les tarifs vont repartir à la hausse. Cette année, mouvement des "gilets jaunes" oblige, les banques avaient décidé de geler les frais bancaires. Mais toutes les bonnes choses ont une fin.

Ce que veulent les banques, avant tout, c'est limiter le recours aux chèques. Regardez donc bien le document qui vous est envoyé par votre agence. La facturation du traitement des chèques est le poste qui risque d'augmenter le plus.

Pour le reste, les tarifs ne devraient pas trop évoluer. De manière générale, la hausse des tarifs n'explosera pas mais elle sera bien réelle. On parle là des frais de tenue de compte. La cible prioritaire, ce sont les clients peu actifs. Quand un client commence à faire moins de mouvements sur son compte, c'est qu'il va voir ailleurs, attiré par la concurrence.

Concurrence d’internet

Les jeunes acteurs de la banque en ligne jouent sur le service gratuit. Les grands réseaux se rattrapent sur les prix qu'ils nous font payer pour transférer notre épargne d'une banque à une autre. Face aux banques sur internet, les enseignes traditionnelles sont obligées d'investir pour rester dans la course, quand elles ne sont pas obligées de supprimer des emplois dans les réseaux physiques (les agences).

Enfin, il y a la politique monétaire : les banques accordent des crédits à taux très bas, voire zéro, ce qui ne leur rapporte pratiquement rien en échange. Or, le crédit est la raison d'être des banques. Une série de facteurs qui doit nous inciter à bien regarder les courriers qui vont arriver dans vos boîtes aux lettres dans les prochains jours et prochaines semaines.