Le brief éco. Après l'accord sur le Brexit, quelles conséquences pour le transport de marchandises ?
Après l’accord intervenu, jeudi, entre Londres et Bruxelles sur le Brexit, se pose la question de la circulation des marchandises entre le Royaume-Uni et l’Europe. L’affaire ne s’annonce pas simple .
La circulation des marchandises entre le Royaume-Uni et l’Europe s'annonce complexe après l'accord obtenu sur le Brexit survenu jeudi 17 octobre à Bruxelles.
Dans l’hypothèse où l’accord est validé samedi par le Parlement britannique, le divorce aura lieu dans des conditions bien définies. Il n'y aura pas de cataclysme au matin du 1er novembre, lendemain du Brexit effectif. Il est prévu que le Royaume-Uni reste membre de l'Union douanière européenne, et du marché intérieur européen, pendant une période de transition, au moins jusqu'à fin 2020, voire 2022. Le temps de négocier un accord de libre-échange.
"Frontières intelligentes"
Normalement, immédiatement, il n’y aura pas de vraies conséquences sur le commerce de part et d'autre de la Manche. On ne verra pas réapparaître les panneaux: "Halte, Douanes, Customs". Pour la période d'après, les douanes parlent de "frontières intelligentes" avec des transporteurs déclarant leurs marchandises à l’avance pour éviter les bouchons des poids lourds à l'accès aux ferries ou aux navettes du Tunnel sous la Manche.
Le cas irlandais
Pour l'heure, le plus concret concerne la question des frontières irlandaises. Le compromis trouvé jeudi établit des règles particulières pour les douanes concernant les marchandises arrivant en Irlande du Nord, province britannique, qui restera sur le territoire douanier du Royaume-Uni. Si des produits en provenance de pays tiers (les Etats-Unis par exemple) entrent en Irlande du Nord, et y restent, leur seront alors appliqués les droits de douane britanniques. En revanche, si ces marchandises sont destinées à entrer dans l’Union européenne, via l’Irlande du Nord, les autorités britanniques appliqueront alors les droits de douanes de l’Europe.
Attention aux chaînes de valeur
Il faudra surtout éviter la désorganisation des chaînes de production, toutes ces firmes transnationales qui fabriquent un produit fini depuis des sites implantés dans différents pays. Gare à l’explosion des chaînes de valeur. Et puis cela risque d'être l’enfer pour les PME qui ne sont pas habituées aux formalités administratives de ce genre. Beaucoup de petits patrons français pourraient bien s’arracher les cheveux.
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