La FDJ se lance dans la banque
Pouvoir ouvrir un compte bancaire chez son buraliste n’est pas nouveau. On se souvient du précédent, il y a déjà dix ans : le compte Nickel. Le service existe toujours mais la structure, née de l’imagination d’un ancien directeur de la communication de la Société Générale et d’un petit génie de l’informatique, a été rachetée depuis par BNP Paribas. Cette fois, c’est la FDJ (Française des jeux) qui se lance dans l’aventure avec carte Visa, dépôt et retrait d’espèces, dans les commerces agréés de son réseau.
En réalité, l’opérateur de la loterie nationale s’appuie sur une filiale du groupe bancaire BPCE (Banque Populaire Caisses d’Epargne) pour l’agrément bancaire, les virements, la gestion des comptes et des cartes de paiement. Le reste se fait par l’intermédiaire d’une application mobile existante, l’appli Nirio. Créée en 2023, cette application permet à la FDJ d’offrir déjà un service de règlement de factures publiques comme les amendes et les impôts inférieurs à 300 euros, via un peu plus de 15 000 buralistes. Nirio permet également de payer son loyer de logement social.
Maximum 1 500 euros par mois et pas d'autorisation de découvert
Les personnes visées sont celles "qui cherchent un produit simple, avec des outils de gestion budgétaire pour les aider à mieux gérer quand ils sont à découvert", a détaillé Raphaël Botbol, président de FDJ Services, lors d'un point presse. Via Nirio, la Française des jeux propose d'ouvrir un compte en banque en dix minutes, de pouvoir y déposer au maximum 1 500 euros par mois, de disposer d’une carte de paiement mais sans autorisation de découvert. Quant aux retraits d’espèces, ils seront possibles d’ici la fin de l’année. Le tout pour un tarif qui se veut attractif par rapport à une banque traditionnelle : 2,99 euros par mois ou 29,90 euros par an, pour la version de base "Premio".
L’activité bancaire du buraliste est soumise à un strict encadrement. Aujourd’hui, plus de 10 000 de ces commerçants sont agréés grâce à une formation, qui les sensibilise notamment au blanchiment d’argent. Mais ces services de proximité sont de plus en plus prisés par une clientèle aux revenus modestes et aux fins de mois difficiles. Selon les études de marché, près d’un Français sur deux, aujourd’hui, est à découvert un mois dans l’année, et un Français sur cinq l’est tous les mois.
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