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"Energy Observer" : à quoi ressemble ce cargo français "zéro émission" ?

Un sommet international sur l’Océan se tient à Brest à partir du mercredi 9 février. L’occasion pour un jeune entrepreneur français d’annoncer le lancement d’un bateau présenté comme révolutionnaire. 

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un modèle 3D du cargo zéro émission "Energy Observer". (AFP PHOTO/ KADEG BOUCHER / JB EPRON DESIGN / ENERGY OBSERVER PRODUCTIONS)

Un bateau révolutionnaire. A l'occasion d'un sommet international sur l’Océan, à Brest, à partir du mercredi 9 février, un jeune entrepreneur Victorien Erussard, va dévoiler son projet "Energy Observer". Barreur de voilier et officier de marine marchande, il annonce le développement d’ici 2025 d’un paquebot zéro émission. Le futur navire de charge mesurera 120 mètres de long, 22 mètres de large, et aura une capacité de chargement de 5 000 tonnes, ce qui correspond à 500 mètres linéaires de chargement de voitures, par exemple. 

Le cargo sera entièrement électrique et équipé de batteries. Pour ce qui est du carburant destiné à générer l’électricité, le navire sera équipé de réservoirs d’hydrogène liquide. Il bénéficiera également d’un appui vélique, c’est à dire des voiles d’appoint, rigides et mécaniques.

Un bateau écolo, mais à quel prix ?

Le coût du navire est estimé à 80 millions d’euros. Aux couleurs françaises, il sera construit avec nos meilleurs industriels sur un chantier national. L’armateur CMA-CGM et le groupe Air Liquide seront de la partie, l’occasion pour la France de montrer son savoir-faire en la matière. Il faut rappeler qu’avec ses onze millions de kilomètres carrés d’espaces marins, la France est le deuxième territoire maritime au monde après les Etats-Unis.

Le transport en mer émet chaque année plus d’un milliard de tonnes de C02, l’équivalent d’un pays comme le Japon : c’est beaucoup moins que l’avion. L’Organisation maritime internationale (OMI) a fixé la réduction des émissions de CO2 du secteur maritime à 40% d’ici 2030 et 50% d’ici 2050. L'objectif est déjà rempli par le navire laboratoire Energy Observer qui, à ce jour, a parcouru près de 90 000 kilomètres (environ 48 000 milles nautiques) autour du monde en utilisant l’énergie solaire, l’hydrogène produit par l’électrolyse d’eau de mer, et des ailes rigides.

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