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"Energy Observer" : le premier navire autonome en Ă©nergie entame son tour du monde Ă  Paris

Un catamaran de 30 mĂštres de long, totalement autonome en Ă©nergie, est inaugurĂ© jeudi 6 juillet Ă  Paris. L'"Energy Observer" dĂ©bute un tour du monde de six ans.

Article rédigé par Mathilde Lemaire, franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
L'"Energy Observer" sur la Seine, Ă  Paris, en juillet 2017. (MATHILDE LEMAIRE / RADIO FRANCE)

L'Energy Observer entame jeudi 6 juillet un tour du monde de six ans, depuis Paris. Ce bateau propulsé à l'hydrogÚne et aux énergies renouvelables, est inauguré en présence du ministre de la Transition énergétique, Nicolas Hulot, et de la maire de Paris, Anne Hidalgo. AprÚs une série d'étapes en France cet été, l'équipage partira naviguer sur tous les océans et les mers du monde, afin de promouvoir les énergies propres.

Une bĂȘte de course

Cette embarcation est initialement un catamaran de course, avec lequel Peter Blake a remportĂ© le TrophĂ©e Jules Vernes en 1994. Quatre annĂ©es de travaux ont Ă©tĂ© nĂ©cessaires pour re-structurer ce bateau de 30 mĂštres sur 13. "C'est un rĂȘve qui aboutit, raconte Victorien Erussard, le capitaine. On me demande souvent pourquoi on ne fait pas un bateau Ă  voile... Mais cela fait des millĂ©naires qu'on sait naviguer avec un bateau Ă  voile ! Nous, on veut montrer que l'Ă©cologie, ce n'est pas vivre en ermite dans le dĂ©sert. Ce sont des solutions high-tech que l'on souhaite voir se dĂ©velopper dans les annĂ©es Ă  venir".

L'Energy Observer sur la Seine, Ă  Paris, en juillet 2017. (MATHILDE LEMAIRE / RADIO FRANCE)

Pas une goutte de gazole

Huit personnes peuvent loger à bord de l'Energy Observer. Le bateau peut atteindre les 28 km/h. Il est totalement autonome en énergie, grùce aux 130 m2 de panneaux photovoltaïques et aux deux éoliennes de 6,50 mÚtres de hauteur en forme de spirales. En mer, le bateau mettra en route sa chaßne expérimentale de production d'hydrogÚne. Roland Reynaud, ingénieur au Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), explique le procédé : "On va prélever l'eau de mer, et la désaliniser. On va passer cet eau sur un électrolyseur qui va casser la molécule d'eau et qui va la transformer en hydrogÚne et oxygÚne". La plupart des technologies à bord sont de fabrication française.

L'Energy Observer sur la Seine, Ă  Paris, en juillet 2017. (MATHILDE LEMAIRE / RADIO FRANCE)

Une odyssée de six ans

Pendant les six années de tour du monde, l'équipage sera chargé de promouvoir ces technologies auprÚs des citoyens, des industriels et des décideurs. Des rendez-vous ont été pris sur tous les continents. "On souhaite vraiment que ça devienne une Calypso des temps modernes, explique JérÎme Delafosse, le chef d'expédition. J'ai été élevé à la soupe Cousteau et Piccard. Ce serait un grand honneur de pouvoir reprendre le flambeau."

L'Energy Observer reste à Paris jusqu'à la mi-juillet. C'est la premiÚre des 101 étapes de ce tour du monde sans émissions de CO2. Le bateau stationnera ensuite à Boulogne-sur-Mer, Cherbourg, Nantes et Bordeaux, avant l'Espagne, le Portugal et tous les autres océans.

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