Cinéma : la Cour des comptes préconise de revoir les aides publiques
La Cour des comptes met régulièrement à l’index ce qu’elle estime être des dysfonctionnements dans l’utilisation de l’argent public. Cette fois, elle s’attaque à un sujet passionnel : le financement du 7e Art. Ce qui n’est pas sans rappeler la polémique lancée il y a quelques mois par la réalisatrice d'Anatomie d'une chute. Palme d’Or au dernier Festival de Cannes. Justine Triet s’en était prise aux pouvoirs publics, accusés à ses yeux de vouloir casser l’exception culturelle française au nom de la rentabilité.
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Le rapport de la Cour des comptes de mercredi 20 septembre, salue le travail effectué par le Centre national du cinéma et de l'image animée, notamment pour son soutien de la filière pendant la crise Covid et face à la déferlante de la plateforme Netflix avec ses films diffusés en flux sur internet. Mais il constate que les aides au cinéma tricolore sont trop nombreuses – une centaine – et trop complexes. Quelque 700 millions d’euros de ressources annuelles pour le secteur. Il serait bien d’engager une réforme approfondie de toutes ces aides.
Rationaliser des aides trop nombreuses, trop complexes
Le Premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, ne dit pas qu’il faut produire moins, mais que "trop de films ne rencontrent pas leur public". Sous-entendu : le public est de moins en moins au rendez-vous alors que les aides au cinéma continuent de gonfler. Un tiers des films français réunit aujourd’hui moins de 20 000 spectateurs contre un quart il y a une dizaine d’années. Seulement 2% des productions soutenues par l’avance sur recettes sont rentabilisées en salle.
Selon le président du CNC, Dominique Boutonnat, il ne faut pas regarder uniquement le succès des films en salle mais tout le travail qui est fait autour dont l’éducation à l’image, le soutien des festivals et l’aide aux salles arts et essai notamment. Entre les sages et les réalisateurs : balle au centre.
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