Automobile : des usines de nouveau à l'arrêt faute de composants électroniques
L’usine Stellantis de Sochaux, dans le Doubs, est de nouveau perturbée par la pénurie de semi-conducteurs.
La production de Stellantis à Sochaux est arrêtée depuis mercredi 24 août, et normalement jusqu’à samedi 27. La direction doit faire un point vendredi sur le planning de l’activité à venir. Dans cette usine Stellantis de Sochaux, site historique de l’ancien PSA, on fabrique les Peugeot 3008 et 5008. Et faute de certains composants électriques importés majoritairement d’Asie, les voitures ne peuvent pas être fabriquées. Les salariés sont placés en chômage partiel.
D'autres usines sont touchées pour la même raison. Dans le nord de l’Espagne, à Saragosse, Stellantis doit aussi suspendre quelques jours la production de son usine Opel. Tous les constructeurs auto, que ce soit Renault, Toyota, pâtissent depuis plusieurs mois de ce manque de pièces car en Chine, la production de composants est toujours sous tension. L’activité du pays est ralentie par la politique sanitaire zéro Covid, et les nombreux confinements qui en découlent.
Mais s’y ajoute aussi la canicule : cet été, en Chine, les températures ont atteint de tels niveaux que des usines ont du s’arrêter. Résultat : toute la filière auto est pénalisée et ces deux dernières années, le nombre d’immatriculations de voitures neuves a chuté de 30%. Si vous achetez une voiture, il faut (encore) vous armer de patience et attendre des mois avant de recevoir votre véhicule.
Les prix augmentent dans d'autres secteurs
Cela fait aussi flamber les prix car ce qui est rare est plus cher. Il n’y a pas que les voitures qui voient leurs tarifs augmenter à cause de ce manque de pièces. C’est le cas également de l’informatique, qui a besoin, par définition, de nombreux composants électroniques. Les ordinateurs coûtent plus cher. Idem pour les consoles de jeux, par exemple Sony vient d’annoncer qu’il allait augmenter sa Playstation 5 de 50 euros. C’est pour cela que l’Europe cherche à construire rapidement des usines de semi-conducteurs pour réduire sa dépendance à l’Asie.
On n’est pas les seuls. Au début du mois, Joe Biden, le président américain a annoncé un vaste plan d’investissement de 250 milliards de dollars, sur plusieurs années, pour relancer la production de semi-conducteurs aux États-Unis.
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