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Une pratique régulière de la méditation permet au cerveau de mieux vieillir, selon une étude

Une étude menée par des chercheurs de l'Inserm et de l'université de Caen a montré que la capacité d’attention, l'humeur et l'état émotionnel s'améliorent grâce à la méditation.

Article rédigé par Anne Le Gall
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une femme fait du yoga chez elle. (MOMO PRODUCTIONS / GETTY IMAGES)

18 mois d'expériences, dont les travaux viennent tout juste d'être publiés dans le JAMA Neurology, une grande revue scientifique américaine. Des chercheurs de l'Inserm et de l'université de Caen ont fait appel à des personnes de plus de 65 ans, en bonne santé. Ils les ont séparées en trois groupes : un devait méditer au moins 20 minutes par jour, un autre suivait des cours d’anglais et un dernier ne changeait pas ses habitudes. Résultat : les personnes ayant médité ont déclaré que leur capacité d’attention, leur humeur et leur état émotionnel s'étaient améliorés.

La méditation peut permettre au cerveau de mieux vieillir, car c'est un entraînement mental qui stimule certaines régions du cerveau, impliquées dans la régulation du stress et de l’attention. En modifiant certains automatismes, une pratique régulière peut ainsi permettre de réduire l’anxiété, les émotions négatives et les problèmes de sommeil. Autant de phénomènes qui ont tendance à s’accentuer avec l’âge et peuvent accélérer le vieillissement cérébral. Pour Gaël Chételat, directrice de recherche à l’Inserm qui a coordonné cette étude, "On peut par ailleurs penser qu’en stimulant ces régions particulières du cerveau, la méditation crée une sorte de réserve cérébrale, qui peut permettre de résister plus longtemps aux atteintes des maladies neurodégénératives".

Deux zones du cerveau plus volumineuses 

Il a déjà été constaté dans le passé que, chez des méditants experts, deux zones du cerveau impliquées dans la méditation – le cortex frontal et insulaire – sont plus volumineuses. Dans cette dernière étude, ces zones du cerveau n’ont pas suffisamment gagné en volume pour que ce soit jugé significatif, mais elles ont quand même évolué dans le bon sens.

Pour cette équipe de l’Inserm, méditer durant 18 mois pour des seniors n'est peut-être pas suffisamment long pour que les effets soient vraiment visibles à l'imagerie. Mais, comme les résultats sont encourageants, ces chercheurs ont déjà prévu de poursuivre leurs travaux, sur des temps plus longs et avec davantage de participants.

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