Space X : quel défi représente Starship, la fusée la plus puissante du monde
C’est finalement samedi 18 novembre que SpaceX tentera de relancer sa fusée Starship la plus puissante jamais construite au monde. Le décollage initialement prévu vendredi après-midi a été décalé de 24 heures en raison d’un problème avec un aileron.
C'est une précaution toute légitime car le 20 avril dernier, la première tentative de vol de Starship s’était terminée par une boule de feu, quatre minutes après le décollage. Les équipes de SpaceX avaient volontairement fait exploser la fusée dans le ciel du Texas, plusieurs moteurs étant tombés en panne, et le détachement du lanceur ne s’étant pas produit comme prévu. Le pas de tir lui-même avait été endommagé par ce décollage raté.
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Depuis, une soixantaine de modifications ont été faites sur cette fusée, la plus grande et la plus puissante du monde. L’aire de lancement a été reconstruite, avec un "système de déluge" pour que des trombes d’eau soient déversées au moment de l’allumage des moteurs afin de limiter les vibrations. "Mais ce décollage peut complètement échouer”, rappelle Olivier Sanguy de la Cité de l’espace de Toulouse, “car on reste dans une logique de vol d’essai d'une fusée totalement hors normes.” Starship pèse 5 000 tonnes au départ et mesure 120 mètres. C'est la hauteur d’un immeuble de 48 étages. Pour le décollage, il faut faire fonctionner 33 moteurs de façon simultanée, c'est un défi technique inédit.
Le plan de vol prévu
SpaceX dispose d’une fenêtre de tir samedi à partir de 14heures, heure française, soit 7 heures du matin sur la base de Boca Chica au Texas. Le plan de vol sera le même que celui prévu en avril. L'étage contenant les moteurs doit se détacher un peu plus de deux minutes après le décollage, et retomber quelque part dans le golfe du Mexique. Le vaisseau Starship lui doit continuer son ascension et faire normalement un tour presque complet de la terre , avant de plonger lui aussi quelque part dans le Pacifique au large des côtes d’Hawaï. Pas question ici de tenter la récupération des étages même si c'est le projet d'Elon Musk à terme.
Samedi, c’est le côté opérationnel du décollage qui sera testé et c’est déjà un cap stratégique, car la NASA compte sur ce vaisseau pour ses futures missions Artémis de retour sur la lune, officiellement à partir de fin 2025.
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