Feux de forêt : à quoi faut-il s'attendre dans les années à venir ?
Le réchauffement climatique entraîne un risque accru d'incendies, mais depuis les années 70, les surfaces brûlées ont diminué en France, c'est aussi le cas en Espagne notamment parce que les pompiers attaquent beaucoup plus vite tout départ de feu rappelle l'institut de recherche sur l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae). Ceci étant dit, la situation n'est pas la même partout : depuis 40 ans, les incendies ravagent davantage de surface au Portugal, aux États-Unis ou en Australie par exemple.
Le réchauffement climatique augmente le risque d'incendie de deux façons différentes. D'abord, la saison à risque dure plus longtemps et ne se limite plus à l'été : c'est ce qu'on observe malheureusement avec cet incendie particulièrement précoce dans les Pyrénées-Orientales. Et c'est ce qu'on observe aussi par exemple avec des "méga-feux" en novembre ou décembre en Californie.
Plusieurs facteurs à prendre en compte
Ensuite, la hausse des températures et la baisse des précipitations favorisent aussi le risque d'incendie sur des régions plus vastes, car le contenu en eau des feuilles des arbres est un facteur clé dans la propagation des feux.
Dans ce contexte, on peut réduire les risques d'incendie d'abord par des comportements prudents, car 92% des départs de feux sont d'origine humaine et le risque de départ de feu accidentel est d'autant plus grand qu'il y a une progression des habitats à la limite de zones forestières ou boisées. Par ailleurs, le type de végétations influence aussi la propagation des feux.
Les résineux propagent plus facilement les flammes que les feuillus, les eucalyptus sont aussi très vulnérables au feu (et c'est d'ailleurs un problème au Portugal). À l'opposé, des parcelles cultivées ou d'élevage peuvent créer des zones coupe-feu, car il y a moins de combustible à brûler, et cela peut bloquer la progression des incendies. La prévention passe donc aussi par l'aménagement du territoire.
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