Cyclone Belal : comment ces événements climatiques extrêmes se forment-ils ?

L'œil du cyclone tropical Belal risque de toucher lundi matin l'île de La Réunion. Des rafales de vent supérieures à 200 km/h. Les cyclones sont en fait des phénomènes de régulation du trop-plein de chaleur des océans.
Article rédigé par Anne Le Gall
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Selon les dernières prévisions l’œil du cyclone risque de passer directement au niveau de l'île de la Réunion,le 14 janvier 2024. (RICHARD BOUHET / AFP)

La plus grande prudence est recommandée, lundi 15 janvier, aux 870 000 habitants de l’île de la Reunion en raison du passage du cyclone Belal. Le préfet a déclenché l'alerte violette, le plus haut niveau, d’alerte cyclonique.

Les cyclones, de façon classique, se forment au-dessus des océans et mers tropicales quand la température de surface est de 26°C au moins sur 60 mètres de profondeur. Les cyclones sont en fait des phénomènes de régulation du trop-plein de chaleur des océans, les masses d’air chargées d'humidité s’élèvent en tourbillon. Autour de 80 tempêtes tropicales de ce type se forment dans le monde chaque année, indique Météo France. Mais ici Belal est particulièrement menaçant car selon les dernières prévisions l’œil du cyclone risque de passer directement au niveau de l'île de la Réunion. Du jamais vu depuis le cyclone Firinga en 1989, il y a plus 30 ans. 

Par ailleurs, autre caractéristique particulière, ce cyclone Belal a emmagasiné de l’énergie en arrivant par le Nord-Ouest de l’île, ce qui n’est pas une trajectoire fréquente, et rajoute un côté exceptionnel au phénomène.

Des cyclones plus intenses 

L’alerte est d’ailleurs passée au niveau violet depuis six heures, heure locale, soit trois heures du matin à Paris. Elle correspond à des vents de plus de 200 km/h. Cela rend le confinement obligatoire. Météo France a par ailleurs prévenu que même si le centre du cyclone ne passe pas directement sur la Réunion, au-delà des vents violents, il faut s’attendre à des vagues de 8 à 15 mètres aux abords de l’île et à des précipitations très importantes, et donc un risque de crues, durant cette journée de lundi.

Si la fréquence des cyclones ne risque pas d’augmenter avec le réchauffement 
climatique, leur intensité, oui. Les simulations du GIEC, groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat, indiquent que d’ici 2100, la proportion de cyclones très intenses, de niveau 4 ou 5, risque d’augmenter de 14%. Au-dessus de mers plus chaudes, en effet, l’évaporation plus importante, servira encore davantage de carburant aux cyclones, typhons ou ouragans. Des phénomènes qui, au passage, sont similaires mais ne portent pas le même nom selon les régions du globe. Par ailleurs, la localisation de ces cyclones risque également à l’avenir de se déplacer plus au Nord. 

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