Cyclone Belal : "Des vents de 215 km/h" mesurés sur les hauteurs de Saint-Paul, selon le maire
Personne ne sort, pas même les services de sécurité. "On mesure des vents de 215 km/h sur les hauteurs de la ville de Saint-Paul", à la Réunion, déclare le maire de la ville, Emmanuel Séraphin, peu après 5h lundi 15 janvier sur franceinfo, alors que l'œil du cyclone Belal fondait sur La Réunion. Au plus fort de l'épisode, Météo France prévoit des vents à plus de 200 km/h sur le littoral et plus de 250 km/h sur les hauteurs de l'île, placée en alerte violette dès 6h du matin ce lundi (3h à Paris).
Un vent qui souffle aussi fort, "alors qu'on est pas encore au cœur du système [du cyclone], c'est inquiétant", pointe l'édile. "Ce qui nous inquiète, le plus c'est la submersion marine. On voit que la houle se renforce de plus en plus", ajoute-t-il. Aussi, "avant le passage de l'alerte violette", il a "décidé d'évacuer un certain nombre d'habitants sur le littoral pour éviter qu'ils puissent être pris dans la submersion marine."
"Niveau de menace très important"
Quelque 600 personnes ont, pour l'instant, été accueillies dans les 161 centres d'hébergements de La Réunion, annonce lundi matin le préfet Jérôme Filippini sur franceinfo. "Nous n'avons pas connaissance à ce stade de victime directe du cyclone", précise-t-il.
"Le niveau de menace est très important, on ne l'a pas connu depuis les années 1960", a indiqué Céline Jauffret, directrice interrégionale de Météo France pour l’océan Indien, lors d'une conférence de presse. Météo France précise que "l'oeil du cyclone peut passer sur la Réunion", et que lors de ce passage, "une accalmie peut être ressentie". Cependant, insiste Céline Jauffret, "ça ne doit pas être compris comme la fin du cyclone, bien au contraire, car les vents vont reprendre dans des directions complètement différentes". La directrice interrégionale de Météo France affirme que "Belal devrait graduellement s'éloigner de la Réunion en fin de journée de lundi".
Dimanche, la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot avait indiqué que "2 000 sapeurs-pompiers sont mobilisés avec tout le matériel nécessaire pour tout de suite réagir". "Dans l'Hexagone des renforts sont disponibles à être déployés, une fois que le cyclone sera passé", a ajouté Prisca Thévenot.
"Pourquoi ne pas avoir ces renforts supplémentaires en plus des 2 000 déjà présents avant l'arrivée du cyclone ? Tout simplement pour une raison évidente et cohérente, il est important que les renforts arrivent après le cyclone pour ne pas être victimes du cyclone lui-même", a justifié la porte-parole du gouvernement.
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