Covid 19 : une rentrée masquée pour les élèves de primaire aussi
Comme les collégiens et les lycées, un peu plus de 4 millions d’élèves de primaire, vont devoir porter un masque en classe à partir d'aujourd'hui. Comme d'autres pays en Europe, il s'agit d'une nouvelle mesure barrière pour tenter de freiner l’épidémie de Covid-19.
Déjà fin août, l’Organisation mondiale de la santé avait recommandé le port du masque à partir de 12 ans. Mais son avis conseillait aussi de le porter dès l'âge de 5 ans dans les zones où le virus circule beaucoup. Avec un taux de positivité de plus de 20% des personnes testées, on peut dire aujourd’hui que nous sommes dans une zone ou le virus circule beaucoup.
Des tutos pour fabriquer son masque pour enfant
L’OMS avec l’Unicef estiment aussi qu’en dessous de 12 ans, il faut que les enfants aient la capacité à l’utiliser correctement et en toute sécurité. Pas question de le mâchouiller, de marcher dessus et de le remettre. Il faut aussi des masques adaptés à la plus petite taille de visage des enfants : un simple resserrage des élastiques est parfois suffisant. Certains tutos sur internet sont très pratiques pour vous montrer comment faire un masque pour enfant en pliant en deux un masque chirurgical.
Il faut savoir qu’aujourd’hui la plupart des élèves de primaire en Italie, en Espagne, en Corée du Sud, dans certains Landers allemands portent aussi des masques dès 6 ans. Aux Etats Unis, il est même recommandé dès 2 ans; en-dessous le bébé risque quand même plus de s’étouffer avec. Mais ça ne veut pas dire que cela suffit à ralentir l'épidémie. De toute façon, il ne faut pas croire que seul le masque est LA solution miracle contre le Covid, surtout s’il est mal porté, sous le nez par exemple.
La plus vaste étude au monde réalisée en Guinée-Bissau
Le masque ne filtre pas tous les aérosols, comment peut-il être efficace ? Pose-t-il plus d'inconfort que de protection ? Pour couper court à cette polémique sur l’utilité des masques, Christine Benn une chercheuse de l’université du Danemark du Sud à Copenhague, a lancé la plus vaste étude au monde sur le sujet. Elle en a distribué à 40 000 personnes, enfants et adultes, en Guinée-Bissau. Un groupe témoin n’aura pas de consignes sur comment bien les porter et les autres participants si. Elle espère d’ici quelques mois montrer, preuve scientifique à l’appui, les conséquences du port du masque. Une étude que certains chercheurs regardent avec circonspection : pour eux, les tests en laboratoire, ou sur les animaux montrent bien que porter un masque c’est mieux que rien et il n’est pas nécessaire de faire des tests randomisés pour tout. Vieille blague de chercheur : "On ne l’a pas fait pour tester l’efficacité des parachutes pourtant c'est bien utile quand on saute d’un avion."
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