Covid-19 : quels risques de contamination dans les transports en commun ?
Des tests antigéniques se développent dans les gares et les aéroports, il s'agit d'une sécurité supplémentaire avant de prendre le train ou l’avion. Mais que sait-on des risques de contamination dans les transports en commun ? Les études sont plutôt rassurantes.
Le ministre des Transports, Jean-Baptiste Dejbbari, répète que les transports ne sont pas des lieux de contamination. C'est ce que disent les chiffres de Santé Publique France : les transports ne représentent que 1% des clusters en France. Cependant, selon les experts de l’autorité sanitaire, ces chiffres sont sous-estimés et les clusters représentent en fait 10% des contaminations, d'après eux.
Le reste des contaminations se passe d'une personne à une autre, à la cantine, au bureau, chez soi, surtout quand on est sans masque. Comment savoir alors si ce n'est pas dans un train, un avion ou un RER que l'on a été contaminé ? C'est justement un des intérêts de l'application Tous Anti-Covid, téléchargée par 7,5 millions de Français, pour l'instant.
Des études plutôt rassurantes
Une étude de la Oxford Academic estimait cet été que la probabilité de contracter le virus dans les transports en commun était de 0,32%. Le bureau britannique de la sécurité des trains confirmait aussi que le nombre passagers infectés pouvait être de 1 sur 11 000, mais évidemment il reconnaît devoir revoir ses chiffres régulièrement, en fonction du taux de circulation du virus. Au Japon, les autorités ont traqué aussi les cas de contamination, elles n’en ont pas trouvé dans les trains de banlieue, pourtant bondés. Cependant, il faut préciser qu’il est interdit de parler au téléphone dans les métros japonais.
En France, le bataillon des marins-pompiers de Marseille fait des prélèvements toutes les semaines dans les transports pour vérifier la présence de virus. Des traces du virus ont été trouvées sur les barres de maintien des bus de la ville ou sur les rampes des escaliers mais ça ne veut pas forcément dire que les passagers se sont infectés avec. Cependant, il est recommandé de bien se laver les mains après avoir pris le bus.
La ventilation est nécessaire
Quant au prélèvement dans l'air, Alexandre Lacoste, responsable de l'opération marseillaise, estime qu'il parait difficile de s'infecter avec les traces trouvées. Une étude chinoise publiée en septembre avait montré qu'une femme dans un bus mal ventilé, où personne ne portait de masque, avait contaminé une vingtaine d'autres passagers. Le port du masque réduit les risques de contamination de 85%, d'où la tension dans les transports quand un passager s’en affranchit.
Pour certains chercheurs, il faut connaître le taux d'acceptabilité des gestes barrières dans les transports pour mieux suivre l'épidémie. Si vous voulez savoir quelle est la meilleure place dans les transports, plusieurs experts ont calculé que s’asseoir avec un masque dans une rangée vide pour un trajet court dans un wagon ventilé, voire avec des fenêtres ouvertes, c'est ce qu’il y a de moins risqué.
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