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Covid-19 : la rentrée n'a pas relancé l'épidémie mais les prochains mois sont incertains

Jusqu'ici tout va bien : le coronavirus continue de reculer en France, mais le taux de reproduction a recommencé à augmenter légèrement, ce qui pourrait être inquiétant à l'approche de l'hiver.

Article rédigé par franceinfo - Anne Le Gall
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le port du masque est obligatoire pour les salariés de l'usine du constructeur automobile Stellantis (ex-PSA) à Sochaux. (LIONEL VADAM / MAXPPP)

Un Conseil de défense sanitaire doit se tenir jeudi 7 octobre au matin à l'Élysée, juste avant un Conseil des ministres. L'occasion de faire un point sur la situation sanitaire en France. 

Un mois après la rentrée, la situation continue de s’améliorer. Cela fait longtemps que la carte de France n’avait pas été aussi verte : l’incidence au niveau national est repassée en-dessous du seuil d’alerte des 50 cas pour 100 000 habitants. En métropole, seuls 23 départements restent dans le rouge avec une incidence supérieure à 50. Ils se situent pour la plupart en Île-de-France et dans le Sud-Est. Par ailleurs, l'épidémie continue de régresser dans toutes les tranches d’âge. On dénombre 4 600 cas quotidiens de Covid-19 en moyenne et 1 240 patients sont actuellement soignés en réanimation, en baisse de 15% en une semaine.

Une reprise cet hiver est possible

Malgré ces bons chiffres, difficile de prédire comment se passera l'hiver. Plusieurs indicateurs incitent à la prudence. D’abord, il reste 25 % de la population française qui n’est pas vaccinée, donc le virus peut circuler parmi ces personnes. Ensuite, les transmissions augmentent l’hiver à cause du froid et des fenêtres fermées. On peut ajouter plusieurs autres facteurs : la fin du masque à l'école dans les départements les moins touchées, le retour des gastros et des rhumes qui indiquent un certain relâchement sur les gestes barrières et la fin de la gratuité des tests, qui pourrait rendre la surveillance du virus moins efficace.

Autre chiffre à surveiller de près : le fameux R0, le taux de reproduction du Covid-19. Il a tendance à remonter légèrement, il est passé de 0,70 à 0,80 en deux semaines. Rien d'inquiétant à ce stade, le R0 reste en dessous de 1, donc une personne positive en contamine moins d’une autre, c’est le signe que l'épidémie recule. Mais Pascal Crépey, épidémiologiste à l’école des Hautes études en santé publique rappelle que l’hiver la probabilité d’être infecté augmente de 40% par rapport à l’été. Ce chiffre avait été calculé l’année dernière avant les vaccins et, même après la vaccination massive, il pourrait rester valable car le variant delta est plus contagieux. Or, si on applique ces 40% à la situation actuelle, on voit que le R0 pourrait ainsi repasser au-dessus de 1 cet hiver. 

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