Covid-19 : la course aux traitements s'accélère, certains attendus à l'automne
De nouveaux traitements contre le Covid-19 pourraient être commercialisés dès la mi-novembre. Il s'agirait en priorité d'anticorps à injecter.
Alors que la recherche sur les traitements contre le Covid-19 s'accélère, de bonnes nouvelles pourraient tomber dès cet automne. Près de 3.000 molécules sont actuellement testées dans le monde et le président du Conseil scientifique a lui-même évoqué de possibles arrivées sur le marché dès la mi-novembre. Plusieurs familles de traitements sont en préparation. Les plus prometteurs appartiennent à la famille des anticorps. Le principe est d'injecter directement au malade des anticorps, donc des molécules de défense, que l’organisme n’a pas réussi ou n’a pas eu le temps de fabriquer tout seul. Les laboratoires AstraZeneca, Xenothera ou encore Roche y travaillent.
La France autorise d’ailleurs déjà depuis cet été l'un de ces traitements à base d'anticorps pour des personnes immunodéprimées et hospitalisées. Mais attention, ce sont des médicaments qui coûtent cher et qu'il faut injecter. Cependant, il pourrait bientôt y avoir des traitements sous forme de comprimés. Mais l’espoir repose surtout dans ce cas sur des traitements antiviraux, donc des molécules qui empêchent le virus de se multiplier. Pour l'instant, les résultats sont plus incertains, mais le laboratoire Merck espère présenter des résultats de phase 3 en octobre. Pfizer vise lui la fin de l’année.
Des traitements réservés aux personnes fragiles
Les laboratoires continuent également de chercher des traitements contre le Covid-19 parmi les médicaments qui existent déjà contre d'autres maladies. Ils ont écarté la piste de l’hydroxychloroquine, ce médicament contre le paludisme, faute de résultats probants. Mais certains corticoïdes ont fait leurs preuves pour diminuer le risque de forme grave. Ils sont désormais recommandés par l’OMS et utilisés fréquemment à l'hôpital.
On pourrait peut-être aussi s’appuyer sur certains antidépresseurs ou des antibiotiques. Un essai clinique est en cours sur le clofoctol à l'Institut Pasteur de Lille. Évidemment, ces traitements ne s’attaquent pas directement au virus, ils n’ont pas été conçus pour. Mais ils pourraient peut-être limiter les formes graves. Cependant pas avec la même efficacité que le vaccin, qui réduit de 95% le risque d'hospitalisation. Il doit rester l'option privilégiée car les premiers traitements ne viseront pas le grand public, mais d’abord des personnes fragiles chez qui la vaccination n’est pas efficace. On est donc encore loin du médicament contre le Covid-19 qu’on pourrait avaler comme on avale de l’aspirine ou du paracétamol.
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