COP28 : un accord trouvé pour "s'éloigner de toutes les énergies fossiles"

Les pays participants à la conférence mondiale sur le climat (COP28) ont trouvé un accord mercredi qui, pour la première fois, pousse les pays à abandonner les combustibles fossiles afin d'éviter les pires conséquences du changement climatique.
Article rédigé par Anne Le Gall
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le président de la COP28 et ministre de l'Industrie et des technologies avancées des Émirats arabes unis, le Dr Sultan Ahmed Al-Jaber, à Dubaï, le 13 décembre 2023. (MARTIN DIVISEK / MAXPPP)

Enfin... Après de très longues heures de négociations, un nouveau texte, a finalement été adopté, mercredi 13 décembre à Dubaï, lors de la COP28. Il s'agit d'une avancée historique. Jusqu'ici, aucune COP n'avait appelé dans un accord final ses signataires à "s'éloigner des énergies fossiles".

Ces énergies sont pourtant les principales responsables du réchauffement climatique. Seul le charbon avait été pointé du doigt jusqu'ici et dans cette dernière version du texte adopté, il est question pour la première fois de "s'éloigner de toutes les énergies fossiles d'une manière juste, ordonnée et équitable, en accélérant l'action dans cette décennie cruciale afin d'atteindre la neutralité carbone en 2050, conformément aux préconisations scientifiques". Chaque mot est pesé, il n'est plus question de sortir des énergies fossiles, formule rejetée par les pays pétroliers, mais de les abandonner progressivement. 

Dépasser la ligne de fracture 

Ce texte a été attendu toute la nuit et mardi, il y avait toujours cette ligne de fracture entre un groupe de 130 pays, dont l'Union européenne, les États insulaires, mais aussi le Brésil et les États-Unis, qui réclamaient un accord ambitieux pour réduire les émissions de carbone, et un autre groupe de pays avec notamment l'Arabie saoudite, le Koweït ou encore l'Irak, qui n'ont pas l'intention de se passer tout de suite du pétrole, du gaz ou du charbon, car ses ressources font leur richesse.

Même s'il y avait des points positifs dans le projet d'accord initial comme la référence au triplement des énergies renouvelables d'ici 2030, d'autres aspects du texte semblaient plus polémiques. On pense à la référence aux technologies de captage du CO2, par exemple. Cette alternative, indispensable pour certains, reste un mirage technologique pour d'autres. Le texte négocié lors de cette COP28 évoque également un recours au gaz naturel comme énergie de transition pour assurer la sécurité énergétique des pays en développement. Il reviendra désormais aux 194 pays signataires, plus les 27 de l'Union européenne, de mettre en place des politiques nationales pour suivre cette feuille de route. 

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