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"En avant les chacals, chargez !"

En compagnie du Chœur de Radio France, partons à la rencontre des "plus vaillants soldats du monde", les zouaves.
Article rédigé par Bertrand Dicale
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 15 min
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Pendant les quatre années de la Grande Guerre, les Français ont chanté – et beaucoup chanté. Mais l’écrasante majorité des chansons écrites pendant et à propos de cette immense épreuve collective n’ont pas été enregistrées et ont disparu des mémoires.

 

Nous avons exhumé les partitions de ces chansons, oubliées depuis près d’un siècle dans les bibliothèques et les archives : grands succès des vedettes de l’époque, chants des régiments, hymnes patriotiques ou comptines apprises aux enfants, mais aussi chansons antimilitaristes circulant sous le manteau, manifestations de la plus hystérique haine du "boche" ou refrains des troupes coloniales…

 

Ces chansons ont été enregistrées par les voix du Chœur et de la Maîtrise de Radio France, et forment la matière de ces chroniques qui explorent les pensées, les colères, les rêves, les espoirs et les désespoirs des Français pendant la guerre.

 

"Les plus vaillants soldats du monde"

 

Aujourd’hui, découvrons "Les Chacals" , une des multiples chansons à la gloire des zouaves.

Ce sont les chacals, comme ils se surnomment eux-mêmes. Mais, pour la plupart des Français, qui les aiment et les respectent, ce sont les zouzous. Oui, les zouaves.

 

Les zouaves qui sont à la pointe du combat… eh bien partout. Partout. Chaque grande bataille de la guerre verra à l’assaut les Régiments de marche de zouaves avec leurs chants féroces. Les zouaves chargent depuis longtemps. Depuis la conquête de l’Algérie par la France en 1830. A l’époque, l’Algérie n’est pas indépendante et fait partie de l’empire ottoman, dont certaines troupes passent du côté des Français. Ces supplétifs de langue kabyle sont de vaillants soldats et l’armée française les intègre dans ses rangs en constituant des bataillons où sont mélangés des Européens et des musulmans. Ce n’est qu’en 1842 que l’on sépare définitivement les tirailleurs algériens – que l’on appelle Turcos – qui sont musulmans ou juifs, et les zouaves, qui sont presque exclusivement européens, mais portent un uniforme d’inspiration nord-africaine, avec le large pantalon rouge.

 

Dans cette chronique, vous entendez des extraits de : Les Chacals par le Chœur de Radio-France (1916, enregistrement de 2014)Debout les zouaves par Ladia Dauty (1940)Le Zouave du pont de l’Alma par Serge Reggiani (1981)Les choses qui disparaissent par Raymond Devos (1974)Les Chacals par le Chœur de Radio-France (1916, enregistrement de 2014)  Retrouvez en intégralité les chansons des chroniques des semaines précédentes sur le site La Fleur au fusil de RF8, la radio numérique de Radio France.

 

La Fleur au fusil est aussi un livre sur les chansons de la Première Guerre mondiale, qui paraîtra en septembre et que vous pouvez déjà précommander sur le kiosque Radio France.

 

Vous pouvez également suivre l'actualité de cette chronique

 

Professeurs, lycéens et collégiens, France Info et l’Éducation nationale ont créé ensemble un site où vous pouvez trouver une centaine de chroniques sur des chansons chargées d’histoire, Ces chansons qui font l'histoire.

 

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