Cet article date de plus de huit ans.

Un Richard III de porcelaine

Une pièce comme une foire du trône tragicomique.
Article rédigé par Bernard Thomasson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (© Tristan Jeanne-Valès)

Considéré dans l’histoire d’Angleterre comme un monstre barbare qui a assassiné toute sa famille pour accéder au trône, personnage phare du jeune Shakespeare entrant en littérature, récemment retrouvé par les os et en partie réhabilité, Richard III avait-il en lui une part de fragilité qui lui vaille une armure de …porcelaine ?

armure créée par Stéphane Blanquet ©Tristan Jeanne-Valès

 Jean Lambert-wild en est en tous cas convaincu, lui qui dirige de Centre dramatique national du Limousin au Théâtre de l’Union, à Limoges pays roi de la porcelaine , avec son Richard III Loyaulté me lie .

Dans une mise en scène inventive et débridée, arborant une nouvelle fois son habit fétiche de clown blanc en pyjama, toujours accompagné de ses acolytes habituels (Lorenzo Malaguerra, Gérald Garutti, Jean-Luc Therminarias, et Stéphane Blanquet), Lambert-wild réalise sur scène une prouesse artistique, en duo avec Élodie Bordas (il joue Richard III et elle endosse la vingtaine d’autres personnages). Dans une foire du trône tragique, où la mort côtoie le rire , les deux heures de spectacle passent d’un "stand" à l’autre sans jamais lasser, guident l’introspection du souverain dans son délire intérieur, et renvoient à cette barbarie qui tente de conquérir à nouveau le monde.

Jean Lambert-wild et Elodie Bordas ©Tristan Jeanne-Valès

En tournée : 1er au 10 mars au Volcan (Le Havre), 22 et 23 mars au théâtre de Compiègne, 9 et 10 avril au festival Pulp (Ferme du Buisson), 10 au 14 mai à Monthey en Suisse, 24 et 26 mai à Cergy-Pontoise, et du 3 novembre au 4 décembre au théâtre de l’Aquarium à Paris.

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