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Ségolène Royal : "Il faut un petit peu se calmer" sur le péage transit

La ministre de l’Ecologie et de l’Energie a fermé mardi, sur France Info, la porte au gaz de schiste, une exploitation à laquelle Nicolas Sarkozy s’est déclaré favorable. Sur la contestation autour du péage poids-lourds, Ségolène Royal appelle la profession "à se calmer".
Article rédigé par Jean-François Achilli
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (© Radio France)

La ministre de l’Ecologie et de l’Energie a défendu ce mardi matin sur France Info la transition énergétique en misant sur les créations d’emploi et les économies d’énergie.

"C’est bon pour la France, c’est bon pour l’emploi et c’est bon pour la santé."

La transition énergétique voulue par Ségolène Royal ne passera pas par le gaz de schiste, un procédé à nouveau refusé par la ministre, alors que Nicolas Sarkozy, candidat à la présidence de l’UMP, s’y est montré favorable le 25 septembre, lors de son premier meeting à Lambersart, dans le Nord. La ministre estime que le gaz de schiste, avec la fracturation hydraulique, n’est pas le modèle énergétique de la France et que même les Etats-Unis en reviennent :

"Les Etats-Unis reviennent en arrière sur cette bulle spéculative et l’Europe doit vraiment se protéger contre ce mirage."

Et la ministre de plaider en faveur des énergies renouvelables, des filières d’avenir, "un champ d’investigation dans lesquels les Français sont très bons, avec d’excellents ingénieurs ".

Quel financement pour la loi ?

Il est question d’un montant de 10 milliards d’euros en trois ans. Pour Ségolène Royal, il n’est pas question de nouveaux impôts :

"Je ne veux pas que l’écologie soit punitive"

Il est possible dit la ministre de faire autrement, "par le crédit d’impôt, par des prêts à taux zéro et par le tiers financeur. Des régions vont pouvoir avancer des dépenses pour ceux qui n’ont pas l’épargne nécessaire".

La contestation autour du péage de transit poids-lourds 

Interrogée sur la grogne des transporteurs routiers qui réclament l’abandon du projet, Ségolène Royal a appelé au calme. L’Organisation des transporteurs routiers européens a promis une forte mobilisation à partir du 17 octobre, si le projet n’est pas définitivement abandonné. "Il faut un petit peu se calmer, quand même", répond Ségolène Royal. Et la ministre de défendre les changements en faveur de la profession :

"Les circuits qui relèvent maintenant de ce péage ont été considérablement réduits."

Il n’est pas question pour la ministre de l’Ecologie d’abandonner le principe par le nécessaire entretien du circuit routier  :

"Il est justifié que des camions de transit paient l’usage des routes qui sont abîmées par des camions et qu’il faut réparer, ça n’a pas à peser sur le contribuable national."

Les portiques qui sont maintenus sont expérimentés et la ministre de l’Ecologie a annoncé un point d’étape mené par le gouvernement en décembre, pour "savoir ce qui se passe à partir du 1er janvie r".  

 

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