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COP21 : avec l'annonce de la Chine, "on a changé de dimension" (GIEC)

Valérie Masson-Delmotte, co-présidente du groupe d'experts sur le climat, était ce mardi notre invitée à l'occasion de l’événement France Info "Ma planète 2050".
Article rédigé par Jean-François Achilli
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Valérie Masson-Delmotte invitée de France Info © RF/ Jean-François Achilli)

La Chine et la France se sont entendues lundi à Pékin pour parvenir à un accord contraignant à la conférence de Paris sur le climat. Une avancée jugée "importante" par Valérie Masson-Delmotte. "Par rapport aux politiques internationales qui existaient avant, en particulier le protocole de Kyoto, on a changé de dimension. Le protocole de Kyoto, il ne concernait que 15% des émissions mondiales de gaz à effet de serre pour tous les pays industrialisés hormis les Etats-Unis qui ne l'avaient pas ratifié. Aujourd'hui on est sur la construction d'un accord qui implique les grands pays émergents. Et si on regarde les quatre premiers émetteurs mondiaux de gaz à effet de serre, c'est un Chine, deux Etats-Unis, trois Union européenne et quatre Inde."

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"On est déjà entré dans la zone où le petit réchauffement observé, 0,85° depuis un siècle, à des impacts observés. Et plus le réchauffement sera important, plus on s'attend à une augmentation de ces impacts comme les conséquences sur notre littoral de la montée du niveau des mers. Si on laisse filer les choses, on s'attend à un réchauffement global de l'ordre de 4°, un peu plus que ça en France, une montée du niveau des mers de l'ordre d'au moins 60 cm d'ici à 2100. Et une augmentation forte des vagues de chaleurs et de l'intensité des fortes pluies" a expliqué la vice-présidente du GIEC.

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