Télétravail : "La difficulté majeure, c’est le lien social", explique Audrey Richard de l'Association des DRH
Les règles du télétravail changent à partir de jeudi. Les salariés qui accomplissaient leurs tâches à la maison peuvent revenir un jour par semaine dans leur entreprise, s'ils en éprouvent le besoin.
Les règles du télétravail, recommandées par le gouvernement, changent à partir du jeudi 7 janvier. Les salariés qui exercent leur activité à 100% à domicile vont pouvoir revenir dans leur entreprise, s’ils en éprouvent le besoin. "C’est une bonne chose", estime Audrey Richard, présidente de l’Association nationale des DRH (ANDRH), invitée éco de franceinfo mercredi 6 janvier. Selon elle, les entreprises ont déjà commencé "à assouplir de façon très exceptionnelle" le dispositif, pour répondre à la demande de salariés en détresse. Elle donne notamment l’exemple "de dérives par rapport au travail" avec "des salariés qui travaillent sur une période tellement longue qu’ils en oublient de déjeuner, de dîner, de s’arrêter".
Des règles précises
"On a pris cette responsabilité" de les autoriser à revenir régulièrement dans l’entreprise, explique la représentante des DRH. Audrey Richard précise les nouvelles règles en vigueur : les salariés en télétravail sont autorisés à revenir une journée, mais "seulement à leur demande".
On ne fait pas revenir tout le monde une journée par semaine !
Audrey Richard, présidente de l'ANDRHsur franceinfo
La présidente de l’ANDRH rappelle au passage une réalité : "Il ne faut jamais oublier que dans nos entreprises, on a des populations qui peuvent télétravailler et d’autres qui ne le peuvent pas." Est-ce une injustice ? Non, selon cette directrice des ressources humaines : "Les situations économiques des entreprises nous conduisent à aller dans ce sens". Mais pour Audrey Richard, les situations "hybrides" au sein des entreprises constituent bien un enjeu essentiel : "La difficulté majeure, c’est le lien social, la collaboration entre chaque équipe."
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