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Soldes d’hiver : "Des signes encourageants", selon l’Alliance du commerce

Selon Yohann Petiot, qui représente les grandes enseignes de l’habillement, les soldes d’hiver ont plutôt bien commencé. Pour les commerçants, touchés par le mouvement des "gilets jaunes", ces soldes sont essentiels.

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Yohann Petiot, directeur général de l’Alliance du commerce, le 9 janvier 2019 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Les soldes d’hiver viennent de débuter. Ils vont durer jusqu’au 19 février. Pour les commerçants, cette année, ils sont particulièrement importants. Sur franceinfo, Yohann Petiot, directeur général de l’Alliance du commerce (27 000 magasins), tire un tout premier bilan : "Nous avons quelques signes encourageants pour cette première journée (…) La période est essentielle après les deux mois qu’on a connus, à la fin de l’année dernière. Les commerçants ont besoin de refaire leur trésorerie. Au mois de novembre, on a enregistré, pour les enseignes de l’habillement, une perte de chiffre d’affaires de 6%. Décembre a lui aussi été très compliqué. En janvier, on espère rattraper un peu d’activité ». Dès le début de ces soldes d’hiver, les commerçants proposent des promotions "importantes", selon Yohann Petiot : "C’est plutôt une bonne nouvelle pour les clients".  

Une "baisse structurelle"  

Depuis une dizaine d’années, les ventes de vêtements reculent régulièrement. Début décembre, l’IFM, l’Institut français de la mode s’attendait à une nouvelle baisse, de 2,9%, pour l’ensemble de l’année 2018. Mais la chute pourrait être plus importante encore :"Cette baisse est structurelle", souligne le président de l’Alliance du commerce : "Depuis dix ans, le marché de l’habillement a baissé de 15%". Yohann Petiot y voit trois raisons : d’abord, "la perte de valeur du marché, avec des prix de plus en plus bas. Un produit sur deux est vendu aujourd’hui à prix cassé"; ensuite, "l’émergence des sites en ligne et des pure players"; enfin, "la transformation des modes de consommation des clients".  De plus en plus de consommateurs choisissent d’acheter moins de vêtements, mais de meilleure qualité : "Ce souci d’une mode responsable est réel. Beaucoup d’enseignes essaient déjà de proposer une gamme plus écologique. Mais on peine à voir son impact en terme de chiffre d’affaires : le pouvoir d’achat reste important. Souvent, le client veut du mieux, du plus responsable, sans être prêt à y mettre le prix".

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