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Ouverture des magasins en soirée : Régis Schultz (Monoprix) souhaite que la loi aille plus loin

Le président de Monoprix, Régis Schultz, était l'invité de l'interview éco jeudi. Son enseigne fête ses 85 ans. Il a expliqué comment il entend maintenir ses magasins en centres-villes. 

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Régis Schultz est le président de l'enseigne Monoprix.  (RADIO FRANCE)

Le président de Monoprix, Régis Schultz, était l'invité de l'interview éco jeudi 11 mai. L'enseigne, qui fête ses 85 ans cette année, est souvent vue comme plus chère que ses concurrentes. "Nous avons le meilleur rapport qualité-prix-service", a répondu Régis Schultz.

Il a également évoqué "la simplification du droit du travail et la possibilité de passer l'accord majoritaire au-dessus de la loi" qui lui permettrait d'ouvrir ses magasins jusqu'à 22h "sans risque d'avoir des actions judiciaires".

franceinfo : Emmanuel Macron a beaucoup défendu l'ouverture des magasins le soir et le dimanche lorsqu'il était ministre. Voulez-vous qu'il aille plus loin ?

Régis Schultz : Oui, en particulier sur le soir. Aujourd'hui la législation française nous oblige à fermer les magasins à 21h. Nous avons un accord d'entreprise qui nous permet d'ouvrir certains magasins jusqu'à 22h mais il ne fait pas force de loi. La simplification du droit du travail et la possibilité de passer l'accord majoritaire au-dessus de la loi nous permettrait de les ouvrir sans risque d'avoir des actions judiciaires engagées contre ces ouvertures de magasins.

Et l'ouverture le dimanche ?

Le dimanche matin est devenu un jour d'activité pour beaucoup de commerces dans Paris. Nous souhaitons la levée de l'arrêté préfectoral qui fait qu'à Paris, normalement, si vous êtes ouvert le dimanche matin vous devez fermer un jour de semaine. Ce n'est plus respecté par personne. On demande que la loi soit en ligne avec les usages. Nous souhaitons ouvrir les Monoprix le dimanche toute la journée sur certains sites. On ouvre si les clients sont là.

Les salariés ont-ils vraiment le choix ?

Ils ont tout à fait le choix. Suite à la signature de l'accord qu'on a fait, c'est 21h30, pas minuit. Et le dimanche, on travaille uniquement sur du volontariat.

Vous vendez toujours des produits de base et du haut de gamme. Et vous êtes plus cher. Pouvez-vous tenir ce choix longtemps ?

Oui, on a cette originalité d'être au centre des villes. Le client de centre-ville est divers, on répond avec tout sous le même toit, c'est notre marque de fabrique. On a le meilleur rapport qualité-prix-service. Prenons l'exemple des oeufs, un produit de consommation courante. On a choisi de ne pas vendre des oeufs de poule en cage, parce qu'on considère que ce n'est pas une façon de produire des aliments. Mais quand on prend un oeuf qui est pondu par une poule en bonne santé, là on est au même prix que les autres, voire plus compétitifs !

Près de Paris vous testez un supermarché sans caisse, où l'on paie avec un smartphone ?

Jamais sans caisse et sans caissier : nous laissons toujours le choix. Par contre, on va vraiment tester pour le client la possibilité de payer avec son smartphone sans passer à la caisse. Mais il n'y a pas de projet de supprimer les caissiers car c'est du lien social. Nous devons répondre à tous les clients. Certaines personnes âgées viennent tous les matins discuter avec nos hôtes de caisse.


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