Hôtellerie : une fréquentation toujours en baisse de 20% par rapport à 2019, selon Pierre-Frédéric Roulot, président de Louvre Hotels Group
La maison-mère des hôtels Première Classe, Campanile et Kyriad va continuer à solliciter des aides publiques : "On en a besoin", estime son président.
Les hôtels sortent-ils de la crise ? En cette rentrée, la situation reste difficile, selon Pierre-Frédéric Roulot, président du groupe Louvre Hôtels, un des leaders du secteur avec 1600 hôtels dans le monde, dont un millier en France (Première Classe, Campanile, Kyriad, Golden Tulip, etc) : "Au total, c’est -20% [de fréquentation] sur juillet et août, par rapport à 2019".
Le gouvernement vient d’annoncer un allègement des aides apportées aux entreprises, mais le maintien du soutien à celles qui sont le plus en difficulté. Louvre Hôtels Group y aura recours : "On va les demander parce qu’on en a besoin". Le dirigeant "remercie" l’Etat pour le soutien important apporté aux entreprises. Mais il réclame "plus de visibilité" sur les aides apportées, avec des critères précis. Pierre-Frédéric Roulot redoute, pour son secteur, "le mur de la dette".
Pass sanitaire : " Est-ce qu'on a une autre solution ? Non "
Les clients, lorsqu’ils vont au restaurant, et les salariés, lorsqu’ils sont au contact du public, doivent maintenant disposer d’un pass sanitaire. Le président de Louvre Hotels Group constate que "ce n’est pas facile à mettre en place", mais s’interroge : "Est-ce qu’on a une autre solution ? Non. Donc il faut qu’on le fasse."
De nombreux établissements cherchent du personnel. Le problème est réel, selon Pierre-Frédéric Roulot : "C’est vraiment très difficile de recruter aujourd’hui". Le dirigeant constate que "l’hôtellerie ne fait plus rêver de la même façon qu’avant". Selon lui, "il faut redonner de l’attractivité" au secteur. En augmentant les salaires ? "Pas forcément", répond Pierre-Frédéric Roulot, qui imagine d’autres leviers, dont la formation et les perspectives de carrière, pour convaincre les candidats.
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