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Florence Berthelot (FNTR) : "Les revendications ne concernent pas le secteur routier"

Florence Berthelot, déléguée générale de la Fédération nationale des transports routiers, était l'invitée de Jean Leymarie, mardi sur franceinfo, pour évoquer le mouvement de grève des chauffeurs ainsi que la réunion au ministère des Transports, jeudi.

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Florence Berthelot,  déléguée générale du syndicat de transports routiers FNTR, le 26 septembre 2017. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

La réunion - prévue jeudi 28 septembre avec la ministre des Transports Élisabeth Borne et les syndicats de routiers ainsi que les représentants des organisations patronales du secteur - a pour but de faire "de la pédagogie", a assuré Florence Berthelot, déléguée générale de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), mardi 26 septembre sur franceinfo.

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Les routiers CGT et FO ont mis fin à presque toutes leurs actions contre la réforme du Code du travail, mardi après-midi, avant la réunion prévue jeudi. "Quand on voit les revendications, manifestement il y a des incompréhensions", a insisté Florence Berthelot, au micro de Jean Leymarie.

franceinfo : Comprenez-vous l'inquiétude des chauffeurs ?

Florence Berthelot : Ces mouvements n'ont pas été initiés par les salariés du transport, mais par les sections transports de confédérations syndicales en lutte contre les ordonnances. Les revendications portées ne concernent pas notre secteur. Il y a eu un "habillage transport" de certaines revendications, mais sur des points qui ne correspondent pas à la réalité. C'est le cas, par exemple, de la disparition des primes d'ancienneté. Au niveau de notre convention collective, on n'a pas de prime d'ancienneté. Sur le congé de fin d'activité, un accord a été signé au mois d'avril et l'État a confirmé qu'il tiendra ses engagements sur ce dispositif.

Y a-t-il un risque de dumping social ?

Le dumping social était pire avant parce que les ordonnances ont permis de passer des accords notamment dans les petites entreprises. Jusqu'à présent, ce n'était pas possible. Les petites entreprises ne pouvaient pas passer d'accord et celles qui avait un délégué syndical pouvait en passer. Il y a des inquiétudes à apaiser. Il n'y a absolument pas de risques d'une baisse des rémunérations. Actuellement, nous avons plutôt des tensions dans le recrutement et des difficultés à trouver des candidats. Ce n'est pas en diminuant les rémunérations qu'on pourra trouver les emplois de demain.

Quelles seront vos propositions pour la réunion de jeudi avec la ministre des Transports ?

C'est la ministre des Transports qui a voulu rassembler l'ensemble des partenaires sociaux pour faire un peu de pédagogie sur ces ordonnances. Quand on voit les revendications, manifestement il y a des incompréhensions. Madame Borne met le point sur quelque chose d'important qui est la compétitivité, le dumping social et la concurrence déloyale en Europe. Ce sujet réunit autant les organisations professionnelles que syndicales. On veut surtout voir comment le gouvernement français va soutenir notre secteur dans les discussions menées à Bruxelles sur un ensemble de texte appelé le "paquet mobilité".

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